Trois syndicats des employés de la Région Réunion lancent un préavis de grève illimitée à partir de ce vendredi 11 mars. Ils dénoncent l’absence de dialogue social, une interférence négative du cabinet de la Région dans les relations syndicales et ils craignent qu’une centaine de contrats qui arrivent à échéance ne soient pas renouvelés.
Ce vendredi 11 mars, trois syndicats des employés de la Région Réunion, à savoir Force Ouvrière, SNUTER-FSU et la SAFPTR section régionale lancent un préavis de grève illimitée. Ils craignent qu’une centaine de contrats qui arrivent à échéance ne soient pas renouvelés.
Selon l’intersyndicale, le cabinet aurait fait un tri dans les syndicats, créant ainsi "du favoritisme" et les "divisant". Rappelons que 4 syndicats s’étaient réunis dans une intersyndicale afin de dénoncer le fonctionnement de la nouvelle majorité de Huguette Bello, à savoir les trois syndicats cités ci-dessus ainsi que l’UNSA.
La question de la centaine de contractuels dont les contrats arrivent à expiration inquiète l’intersyndicale. Selon cette dernière, aucune information n’a été donnée sur ces contractuels. "Nous ne voulons pas qu’il y ait des licenciements. Le cabinet refuse de nous recevoir pour discuter de ces questions", explique un représentant de l’intersyndicale. Selon cette dernière, plusieurs élus de la majorité auraient dénoncé la situation.
"L’administration de la Région ne fonctionne pas", dénonce-t-on. "Il y a de la souffrance au travail, notamment dans le Sud. Les conditions de travail se dégradent, la charge de travail augmente. On ne répond plus aux demandes des syndicats avec la majorité, contrairement à l’ancienne", conclut le représentant.
Dans un communiqué datant du 22 février, la Région avait répondu à l’intersyndicale. "La nouvelle mandature a donc trouvé une situation catastrophique dans le domaine des Ressources humaines : situation de violences psychologiques anciennes qui se sont installées en l’absence totale de réactions, situation de conflits d’intérêts ignorés et non pris en compte, « non respect des règles de publicité des postes et de transparence des recrutements » (pour reprendre les termes de la Chambre régionale des comptes), titularisations en dépit d’avis défavorables de la hiérarchie, inadéquation patente entre les profils de poste et les compétences des agents retenus et globalement, constat de sureffectif. Force est de constater le silence assourdissant des organisations syndicales pendant toutes ces années, face à cette situation délétère", a fait savoir La Région.
"Il convient également de prendre en compte la situation très difficile trouvée par la nouvelle mandature dans le domaine financier, avec notamment un record en matière de surendettement. Cette situation dicte une maîtrise des dépenses de fonctionnement, afin de redonner à la Région toute sa capacité à exercer pleinement ses compétences. Initiés dès l’installation de la nouvelle mandature, les rendez-vous réguliers vont se poursuivre avec les organisations syndicales, afin de permettre un dialogue sur des sujets essentiels pour les agents de la Région."