Une information d’Antenne Réunion. La CGT et le SNPNC-FO (Syndicat National du Personnel Navigant Commercial) ont annoncé l’intention des hôtesses et des stewards de la compagnie French Bee de faire grève afin de dénoncer leur conditions de travail et de rémunération. Un mouvement que le PDG de la compagnie aérienne qualifie d’immoral en cette période de fêtes.
Ce jeudi 15 décembre, les syndicats la CGT et le SNPNC-FO (Syndicat National du Personnel Navigant Commercial) ont lancé un appel à une grève reconductible chez French Bee. Les hôtesses et stewards déplorent en effets de mauvaises conditions de travail et de rémunération.
"On demande une augmentation de la grille de salaire de 12%, car aujourd’hui, pour les stewards et hôtesses, cela se situe en dessous du SMIC légal. On demande également l’autorisation de la rémunération variable. Nous souhaitons un accord collectif qui a toujours été refusé par French Bee", s’exprime Priscylla Lefevre, déléguée syndicale SNPNC French Bee.
Elle déplore notamment un planning instable et le non-respect de leur droit à la déconnexion du travail durant leurs jours de repos. Face à l’inflation, les employés ont demandé une augmentation, mais n’ont pas obtenu de réponse positive.
Selon Marc Rochet, PDG de French Bee, le milieu du transport aérien est touché par des mouvements de grève, dans quasiment toutes les compagnies aériennes françaises. Il admet trouver surprenant que la grève de ses employés survienne au même moment. "Nous avions, avec les mêmes organisations syndicales de French Bee, passé un accord négocié et signé en juin 2022 pour entamer, dès 2023, des négociations NAO sur les conditions de rémunération, sur l’inflation, sur la progression des salaires", s’exprime-t-il. Le PDG de la compagnie qualifie cette ce mouvement d’immoral, en particulier car celle-ci intervient en période de fêtes, une période de forte affluence dans les aéroports.
Il indique que la priorité de French Bee sera de prendre toutes les mesures possibles pour faire voyager leurs clients dans les meilleures conditions possibles, si le mouvement de grève a bel et bien lieu. "Nous recherchons d’éventuels affrètements auprès des autres compagnies aériennes, auprès du personnel non gréviste. Nous informerons nos clients au mieux, nous répondrons favorablement à leur demande selon les moyens dont dispose la compagnie."
Les syndicats ont annoncé ce mouvement, car ils souhaitent dénoncer leurs conditions de travail et de rémunération. Face à cette dernière mention, Marc Rochet rétorque : "il n’y a, chez French Bee, aucun employé qui touche un salaire qui soit en dessous du SMIC. Par contre, on a des grilles salariales qui peuvent être, techniquement, en dessous des minimas du SMIC."