Ce mercredi 24 juillet, le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) s’est réuni au salon d’honneur de l’Hôtel de Ville.
Une réunion sous la présidence du maire Patrice Selly et en présence de Charles-André Saint-Pierre, élu municipal, Michael Mathaux, sous-préfet, Michel Daunes, délégué du procureur, ainsi que les différents acteurs locaux de la prévention de la délinquance, notamment de la gendarmerie, de la police municipale, des bailleurs sociaux, de la CAF, du Département, du CCAS, la CNL et du service habitat.
Cette rencontre partenariale a permis d’aborder plusieurs sujets cruciaux, avec une attention particulière sur la suroccupation des logements sociaux : « plusieurs initiatives ont été menées, ces derniers mois, par l’ensemble des services de la ville de Saint-Benoît et des bailleurs sociaux afin de regrouper des données qui nous ont confirmé une suroccupation anormale de nombreux logements et qui ne correspondait pas aux déclarations faites au préalable par les familles », souligne le maire de Saint-Benoît. « Nous devons envoyer un message ferme aux parents ou familles irresponsables. Seule, la municipalité ne peut pas tout. C’est pourquoi, je réitère, ici, la nécessité pour la CAF de jouer son rôle qui est le sien en cas de suspicion de fraudes lorsque cela concerne également des familles défavorablement connues des forces de l’ordre ».
La Mairie de Saint-Benoît constate encore de trop nombreux dossiers de demandes de logements pour des familles pouvant afficher jusqu’à 10, voire 15 personnes, dont une majorité d’enfants, jusqu’à 9. Ce qui pose, encore une fois, la question de la présence réelle des parents à La Réunion.
« L’heure ne doit plus être au laxisme face au développement de tels phénomènes qui contribuent, aujourd’hui, largement à la multiplication des actes de violence et de troubles à l’ordre public. Si la prévention ne fonctionne pas, il faut pouvoir mettre en place des sanctions, cela participe également de la responsabilisation des parents. J’appelle la CAF à durcir impérativement sa politique de contrôle en suspendant systématiquement ses prestations et en stoppant leur versement en cas de fraude avérée.
J’insiste, en effet, sur l’importance de cette démarche collaborative et je réaffirme l’engagement de la municipalité à travailler avec l’ensemble des partenaires pour améliorer la sécurité et la qualité de vie des habitants de Saint-Benoît » conclut Patrice Selly.