Antenne Réunion
Des précipitations difficiles à vivre pour les sinistrés de Garance, ceux qui se retrouvent sans toit, dans une maison en partie dévastée. Des milliers de foyers sont dans cette situation, et après le constat des dégâts, c’est désormais la course à l’indemnisation. Une course encore plus compliquée en l’absence d’assurance alors que l’on estime à 30 %, la part de non assurés dans l’île. Un obstacle conséquent pour les habitants concernés.
En quelques heures, Garance a tout dévasté. Des centaines de personnes se retrouvent sans habitation, sans toit, elles n’étaient pas assurées. C’est le cas de Mehreen qui vit dans un T3 à Saint-André. "C’est au mois de décembre que moi et mon mari on est venu habiter ici, ça fait déjà 3 mois, et on n’a pas eu le temps de faire l’assurance, ce qui était un peu de notre faute ici. A l’heure d’aujourd’hui on nous demande de rembourser, de rembourser le plafond qui coûte entre 3 000 et 4 000 euros, même le propriétaire je ne sais pas s’il est assuré".
Sur notre île, 30% de propriétaires et de locataires ne sont pas assurés. Pourtant, selon meilleurtaux.com, en juin 2024 le prix moyen d’une assurance habitation était de 156 euros par an, soit 13 euros par mois.
Pour les professionnels de l’assurance, il est indispensable de souscrire à un constat "Aujourd’hui une assurance habitation reste accessible, et une garantie de base qui nous protège, entre autres le cyclone reste accessible. C’est le contrat d’assurance qui prévaut, c’est les garanties d’assurance qui prévaut, principalement la garantie tempête ou avant cyclone. C’est la base pour pouvoir être bien assuré et tranquille" explique Adrien Marlier, Directeur Général de Global Assurance.
Pour que ces sinistrés sans assurance bénéficient d’une aide, certains élus demandent une extension du plan Barnier "Sur 50 000 sinistrés recensés à La Réunion avec Garance, seulement 6 000 sont assurés. Nos administrés qui sont aujourd’hui dans des conditions difficiles, de par les problèmes qu’ils ont subis, puissent être indemnisés" déclare Maurice Gironcel, Président de la CINOR.
Si l’État valide cette demande, cela pourrait permettre à des milliers de familles dans le besoin de reconstruire leur logement. Mais pour l’instant, ces sinistrés doivent compter sur l’aide d’urgence et la solidarité locale.