Aritina Henriette est une des rares femmes coupeuses de cannes à La Réunion. Découvrez son portrait.
Née et habitant à Madagascar jusqu’à ses 20 ans, Aritina Henriette quitte l’île aux parfums à l’âge de 20 ans.
Esthéticienne de formation, c’est par amour que l’agricultrice de 36 ans décide de suivre son mari, rencontré à Madagascar, également agriculteur. C’est donc en commençant par aider son conjoint qu’Aritina met pour la première fois les mains dans la terre.
Après avoir donné naissance à ses enfants, elle reste mère au foyer de 2009 à 2011, pour « se consacrer à l’éducation de mes enfants », explique-t-elle. Ce n’est qu’en 2019 qu’Aritina décide de se lancer dans une reconversion professionnelle en tant que cheffe d’entreprise dans le milieu de la canne.
Dans un milieu majoritairement masculin, Aritina n’a pourtant pas froid aux yeux. Connaissant le métier depuis plusieurs années, elle se lance ce défi.
Pour Aritina , être agricultrice « est un métier difficile qui demande de la patience. C’est très dur car on peut être sous le soleil, sous la pluie, on ne sait jamais », analyse-t-elle. Selon l’agricultrice, la difficulté du métier fait qu’il est indispensable de l’aimer : « On est dans la terre, mouillée, sale, brûlée par le soleil, et physiquement c’est très dur. Mais quand j’ai fini ma journée, je suis satisfaite de moi ».
Motivé par l’envie de bien faire et par l’entourage de sa famille, Aritina estime que pour être agricultrice, « il faut se fixer un objectif et aimer ce que l’on fait », conclut-elle.