Depuis 4 mois, le grand port maritime est saturé de containeurs vide qui emcombrent les emplacements de stockage. Certaines entreprises de transport ont d’ailleurs décidé de ne plus récupérer les containeurs vides de leurs clients. Si la situation perdure, ce sont les consommateurs qui pourraient être impactés.
Un port maritime saturé de conteneurs. Une situation rocambolesque qui dure depuis environ 4 mois. Les transporteurs ne peuvent plus restituer les conteneurs vidés de leur marchandise par manque de place sur le port.
“Il y a plusieurs conséquences dont sociale. L’amplification des rotations, le personnel est fatigué, épuisé, on doit faire de la gestion de conteneurs vides à ne plus finir. Nous prenons en charge des frais pour des conteneurs qui ne nous appartiennent pas”, fustige Irshad Cosadia, transporteur adhérent au syndicat TLF.
3 500 conteneurs vides patientent à l’extérieur du port, c’est deux fois plus que l’année dernière. Une situation qui risque d’atteindre son paroxysme d’ici une dizaine de jours. Avec le risque de blocage du port et l’impossibilité de livrer les commerçants.
“Il y a des coûts financiers qui vont se répercuter matériellement sur l’ensemble des produits à La Réunion.” poursuit Alexandre Rabusseau, vice-président du syndicat TLF.
Les manutentionnaires de MSC Croisières, en charge de la gestion des conteneurs reprochent au Grand port de ne pas avoir pris conscience du problème plus tôt. Ils mettent surtout en avant une mauvaise répartition des espaces entre les 3 compagnies maritimes présentes à La Réunion. Certaines compagnies bénéficieraient de plus de place que d’autres pour entreposer leurs conteneurs.
“Nous demandons à faire venir des bateaux, on travaille nuit et jour pour embarquer des conteneurs vides. J’ai environ 400 à 500 conteneurs aujourd’hui sur l’ancien port", met en avant Daniel Riga, directeur général de Somaco MSC.
Le manutentionnaire affirme être à 140 % de sa capacité de stockage. Les transporteurs eux demandent au Grand port maritime et la Préfecture de réagir.
