Une opération d’envergure de lutte contre une pollution massive d’hydrocarbures s’est déroulée se jeudi au large de Saint-Paul. Des navires d’interventions d’urgence, un hélicoptère militaire et l’état-major interarmées des FAZSOI étaient déployés. L’objectif : s’assurer du bon fonctionnement du dispositif en cas de risque de pollution maritime.
Dans la matinée de mercredi un tanker est entré en collision avec un navire de pêche dans la baie de Saint-Paul. L’équipage est secouru mais une brèche sur une citerne laisse s’échapper du pétrole dans l’océan.
Depuis le navire Le Champelain, l’opération de lutte anti-pollution en mer est déployé.
"Nous allons mettre un barrage hauturier pour éviter que la nappe se propage ailleurs avant de déployer un aspirateur à pétrole pour enlever la nappe et faire place nette", explique le Major Olivier, chef de service des moyens portuaires et antipol de la Base navale.
Il ne s’agit en fait que d’un exercice. Pas de pétrole qui menace nos côtes mais du son de riz biodégradable.
"L’opération que nous menons aujourd’hui s’articule autour d’un scénario de collision. À partir du Champelain, on souhaite prendre toutes les mesures pour essayer de contenir la pollution maritime tout en se préparant à agir", poursuit Jacques Billant, préfet de La Réunion.
S’il s’agit d’un scénario fictif, les conditions d’intervention sont bien réelles. Ce cas de figure n’est encore jamais arrivé à La Réunion, mais le risque zéro n’existe pas ; environ 11 000 bateaux naviguent au large de nos côtes.
"Parmi ces 11 000 bateaux, environ 10 % sont des pétroliers ou des bâtiments qui recèlent des substances chimiques à bord qui sont potentiellement susceptibles d’entrer en collision et causer des pollutions maritimes", illustre le capitaine de vaisseau Bruno Sciascia, commandant de la zone maritime.