Des bistros, des restaurants et des glaciers du port de Saint-Gilles sont sous la menace d’une fermeture. Leur AOT, autorisation d’occupation temporaire, n’a pas été renouvelée. Conséquence, ils devront cesser leurs activités en 2022.
Dès le 31 décembre, certains commerces du port de Saint-Gilles devront cesser leurs activités. En effet, en cette fin d’année, le TCO (Territoire de la Côte Ouest) revisite les dossiers des commerces en place et de ceux qui souhaiteraient s’installer sur le port de Plaisance. Après quoi, ils ont déterminé quels commerces resteraient sur le port et lesquelles seraient remplacées pour 2022. Parmi les commerçants qui sont priés de faire leurs bagages, certains ne sont pas d’accord avec cette mesure.
Aurélien, employé d’un bistro du port de Saint-Gilles menacé de fermeture, craint pour son emploi après neuf ans de service et ne comprend pas ce refus. Il partage son inquiétude : "C’est injuste. Je ne comprends pas pourquoi certains ont eu leur autorisation et pas nous. "
Brice, glacier du port de Saint-Gilles, est aussi concerné par cette fermeture. Lui a racheté le fonds de commerce seulement l’an dernier à hauteur de 175 000 euros. L’homme se sent arnaqué : " On me propose d’aller ailleurs, dans des lieux plus petits et sans terrasse. Ça ne me convient pas. C’est ici que j’ai investi, c’est mon restaurant."
Pour la Régie du port de Plaisance en charge de l’attribution des lots, le cadre légal a été respecté. Ces AOT sont soumises aux appels d’offres pour ne pas faire de favoritisme, les dossiers doivent être complets et la meilleure offre retenue. " En général, il y a 80 %, 90 % des statistiques des gens qui sont en place et qui restent. Il n’y a que quelques pour cent des commerçants qui ne restent pas. Les dossiers ont été analysés et les commerces concernés par la fermeture avaient des dossiers moins bons ", fait savoir François Hazard, chargé de mission à la Régie du port de Plaisance.
Dans cette affaire, si certains acceptent de quitter les lieux, d’autres non. Un conflit qui pourrait probablement se transformer en bras de fer juridique dans les prochains mois.