La journée internationale des personnes disparues, c’est aujourd’hui. A la Réunion, on compte plus de 300 signalements par an. Le ministère de l’Intérieur révèle que chaque année au niveau national, ce sont plus de 40 000 personnes qui disparaissent. Ces disparitions concernent majoritairement les mineurs.
La semaine dernière, la disparition de Rémy Bignon a été signalée et un appel à témoins lancé. Le quadragénaire disparu a été retrouvé à Salazie samedi dernier. Un soulagement pour sa famille.
Chaque année à La Réunion, plus de 300 signalements de disparitions sont recensés.
Mais il faut distinguer disparu, absent et non-présent. Sur le plan juridique : un disparu, c’est une personne dont le décès est probable, voir certain mais dont le corps n’a pas été retrouvé. Par exemple, lors d’un naufrage en mer ou dans un crash d’avion.
Ce fût le cas pour Mathieu Caizergues. Un an après sa disparition, le gendarme a été déclaré décédé par le Procureur de la République. Le tribunal de grande instance a officialisé alors le décès et en a fixé la date. C’est ce jugement qui représente l’acte de décès.
L’absence, c’est le cas le plus courant. Comme la personne qui part faire ses courses et que l’on ne revoit plus. C’est également le cas des disparitions inquiétantes. Mais il faut souligner que tout signalement de disparition d’un mineur est considéré comme étant une disparition inquiétante. En ce qui concerne les majeurs, c’est au cas par cas, cela dépend des circonstances de la disparition.
Si une disparition est jugée inquiétante, son signalement est communiqué au niveau national dans les deux heures ainsi, toutes les gendarmeries et tous les commissariats de France sauront que cette personne est recherchée.
En revanche, la disparition n’est pas considérée comme inquiétante s’il n’y a pas de signe particulier de danger. Dans ce cas, une enquête officielle est impossible et les proches doivent se débrouiller seuls.
La "non-présence" est un cas de figure un peu particulier. C’est quand une personne est injoignable, mais dont on sait qu’elle est en vie… C’était le cas de Francis Collomp, retenu en otage en Afrique par un groupe terroriste. On sait qu’ils sont vivants, mais leur absence est avérée. Un proche est désigné pour géré les biens du disparu jusqu’à son retour. S’il est marié, c’est l’époux ou l’épouse qui s’en charge.
Dans tous les cas si l’un de ces disparus réapparait, il retrouvera son patrimoine. Mais, dans le cas où son décès a déjà été constaté, le mariage de la personne qui "réapparaît" restera dissout. Si ses biens ont été vendus, il pourra récupérer le prix de la vente.