Les baleines se montrent en spectacle en ce moment au large de nos côtes. Ce matin, un baleineau a été observé, c’est l’un des premiers de la saison. Nos caméras ont pu capturer ce moment magique. Mais elles n’étaient pas seules. aujourd’hui la zone d’observation était saturée, au détriment de toute réglementation.
(Images : Duocéan)
Loin du bruit des moteurs de bateau, cette baleine et son petit profitent du calme retrouvé pour se reposer. Afin de ne pas perturber les cétacés, notre groupe d’observateurs reste immobile et apprécie tout simplement ce moment de communion avec la nature.
"C’est un spectacle inoubliable pour la vie. Rien que le fait d’être naturellement en silence puisque sous l’eau, sans bouger, observer ces cétacés pendant quelques secondes, cela nous rend tout petit."
"Nous ne sommes pas là pour nager avec les dauphins ou les baleines, mais on est là pour les observer de loin. Et se laisser approcher car on n’est pas là pour les attaquer ou les offenser."
"Nous sommes restés bien loin, calme, on a observé. Puis après elle est partie tout doucement et on est retourné au bateau."
Habituellement, les baleines nourrissent leur progéniture près des côtes. Mais avec le nombre toujours plus important de bateaux venus les observer, elles prennent le large, à la recherche de tranquillité.
Originaire de Belgique, Robin préfère des mises à l’eau moins régulières mais plus respectueuse des cétacés. "Il faut être patient dans la nature, que ce soit pour aller observer des lions ou des baleines, c’est la même chose."
Certains professionnels, comme Emmanuel Antongiorgi, fondateur de Duocéan, prônent l’observation passive, avec une mise à l’eau délicate, sans bruit, pour ne pas déranger les baleines. Un arrêté préfectoral interdit aux groupes de s’approcher délibérément des cétacés à moins de 15 mètres.
"Chaque fois que nous avons des gens qui sont bourrins et agressifs, ils vont tirer dans l’autre sens et donner une image très négative des humains vis-à-vis des animaux et ça va beaucoup compliquer le travail des professionnels. C’est l’animal qui doit faire les derniers mètres et on doit s’adapter pour que l’animal fasse les derniers mètres, on ne doit jamais poursuivre une baleine."