Sur d’anciens terrains en friche situés dans les hauts de St-Joseph, fleur jaune, change écorce, zambaville, des herbages sont cultivés et valorisés. C’est un moyen pour le Parc national de lutter contre les espèces invasives.
On pourrait presque croire que cette forêt est enchantée. Son nom : la forêt des nuages. Sa situation, un écrin de verdure entre forêts primaires et parcelles agricoles, où les plantes endémiques reprennent leur place.
"Nous avons maintenant de la régénération spontanée de plante médicinale. On a sauvé notamment des fleurs jaunes, qui étaient étouffées par la vigne maronne", illustre Nicolas Choisis, agriculteur.
Mais lorsque l’on s’y intéresse d’un peu plus près, on réalise que la magie n’a rien à voir là-dedans ; l’homme s’est immiscé dans cet environnement.
"Nous sommes en harmonie avec la nature, c’est de l’agro-écologie en milieu forestier, nous nous adaptons à la nature", relate Grégorie Alleyron-Biron, co-fondateur Tisane du Volcan.
Il y a plus de 50 ans, la zone était occupée par des plantations de géranium, avant de tomber en désuétude. La nature a depuis repris ses droits, comme l’explique Arthur Herbreteau, chargé de mission agro-environnement au Parc national de La Réunion.
"Autour de nous, sur ces quelques mètres carrés, on a deux types d’espèces. Des espèces indigènes qui sont médicinales et inscrites à la pharmacopée. Parmi ces espèces, il y a aussi des espèces exotiques envahissantes, comme le longose, très envahissant en sous-bois, du goyavier et du raisin marron."
Aujourd’hui il faut agir. Sans l’intervention des agriculteurs, les plantes exotiques envahissent les plantes médicinales.
Une flore qui selon Jean-Daniel Turpin, agriculteur, ne peut pas trouver meilleur endroit pour pousser. "La forêt fonctionne le mieux que planter. Je ne sais pas si planter stresse la plante, lu développe pas pareil qu’en forêt, naturellement."
Le lieu est ouvert aux apiculteurs désireux d’y installer leurs ruches. Autre projet, ouvrir les portes de ce sanctuaire au public.