Ce samedi, le célèbre restaurant Planch’Alizé fête ses 40 ans d’existence. Une fête qui ne ravit pas forcément. Notamment le SOS DPM 97.4, qui a fait savoir son avis sur les réseaux sociaux.
Alors que le restaurant Planchalizé était au coeur d’un conflit de voisinage, mais aussi de certaines polémiques au niveau environnemental, son équipe se dit heureuse de célébrer les 40 ans de sa construction et organise même un évènement pour marquer l’occasion, ce samedi.
Depuis le mois de juillet, le collectif citoyen SOS DPM 97.4, dont l’objectif est la défense et la préservation du Domaine Public Maritime (DPM), alertait déjà sur "cette énième provocation". Ce mois-ci, le discours n’a pas changé. En effet, il dénonce l’illégalité dans laquelle serait le restaurant à travers des communiqués, ainsi que sur les réseaux sociaux.
"On va résumer ici, pourquoi cette paillote doit cesser son activité et être démolie :
1. Construction sans permis d’un bâtiment de 190 m2 sur une plage publique, en pleine réserve domaniale des 50 pas géométriques,
2. Exploitation d’une surface de 1500 m2 sur le Domaine Public Maritime (50), sans titre d’occupation, ce que reconnaît l’exploitant lui-même (AOT arrivé à échéance le 31 mars 2018 et non renouvelé)
3. Activités interdites par la réglementation des concessions de plage. On rappelle que la restauration traditionnelle est interdite sur la plage et que seules sont autorisées les activités « exclusivement au service des usagers de la plage »,
4. Abus de position dominante et concurrence déloyale entretenus par des élus corrompus. Posez-vous la question de savoir pourquoi aucune concession de plage n’a été accordée depuis plus de 20 ans sur la plage de Trou d’Eau à l’Ermitage, à droite et à gauche de Planch’ Alizé… Une vingtaine d’établissements aurait pu voir le jour et offrir plus de services partout sur la plage, dans le respect de la réglementation et de l’environnement, avec à clé, la création d’une quantité d’emplois. « A qui a profité le crime » ?
5. L’emplacement est en Zone Rouge du Plan de Prévention de Risque Littoraux (PPRL), approuvé en décembre 2018, l’aléa trait de côte interdisant toute construction à cet endroit,
6. « Last but not least », un projet de recul avec démolition et installation d’une nouvelle structure hors zone des 50 pas géométriques est dans les cartons depuis des années. Un restaurateur concurrent a remporté l’appel d’offre en 2019. Madame Bello avait donné son accord de principe, mais la mairie a bloqué finalement... pourquoi ?
Et Planch’ Alizé a continué à mener sa petite vie tranquille, en remplissant les poches d’un seul, au détriment d’autres qui n’ont pas eu la possibilité de s’installer face au lagon, et au mépris des lois frrançaises, et de l’intérêt général.
Avec tout ça, la paillote hors-la-loi continue à tout s’autoriser sur la plage. Son exploitant n’a pas de souci à se faire, ni les élus de Saint-Paul, ni nos 13 parlementaires, ni la DEAL, ni les gendarmes, ni la police municipale ne viendra le recadrer et le verbaliser.
Par exemple, il peut continuer en toute impunité, à faire ce qu’il veut du corail de la plage pour le plus grand confort de ses clients.
Pour le réunionnais lambda ou le touriste étourdi qui ramassera un bout corail, c’est au minimum 150 € d’amende...
Kossa zot i pens’ ? " exprime le collectif.
Gaëlle LHONNEUR