Le dossier brûlant des paillotes est de retour sur la table. Dans un communiqué, le collectif SOS DPM 974, défenseur du domaine public maritime, s’interroge sur le comportement de la mairie vis-à-vis de Planch’Alizé. Le directeur de la structure et la commune de Saint-Paul apportent des réponses.
Depuis 40 ans Jean-Claude Verguoz œuvre à la bonne tenue de son établissement. Planch’Alizé est un rendez-vous, la promesse de siroter une boisson les pieds dans le sable ou de louer des équipements de plage.
Cependant, le bâtiment empiète sur le domaine maritime et est classé en zone rouge sur le plan de prévention des risques littoraux. Le collectif SOS DPPM 974 a récemment fait savoir dans un communiqué qu’il réclamait l’arrêt pur et simple de l’activité de Planch’Alizé.
La mairie de Saint Paul a récemment entériné le dossier lors du conseil municipal du 8 septembre dernier. Il a été décidé qu’une rondavelle serait construite en retrait de la plage et qu’un appel à projets sera lancé. Le collectif SOS DPM 974 dénonce une collusion entre le propriétaire de l’établissement et la marie.
"Sans apporter aucune justification, la mairie entend prendre en charge la démolition de Planch’Alizé dont elle a déjà estimé le coût à 73 000 euros, et aurait l’intention d’attribuer d’office à son exploitant , la nouvelle structure dont la construction est prévue à l’arrière du bâtiment actuel. En quel honneur ?", s’interroge le collectif.
Pour sa part, la municipalité tient à remettre les pendules à l’heure. "La remise au propre de ce site est à la charge du propriétaire. Nous avons juste anticipé pour nous laisser une porte de sortie au cas où le propriétaire ne fasse pas cette démolition", explique Virginie Sallé, déléguée aux affaires relatives à la mer à la Mairie de Saint-Paul.
Jean-Claude Verguoz se dit lui prêt à financer ces travaux. "Je suis responsable de la construction, elle m’appartient. Si l’autorisation n’est pas renouvelée, je devrais la démolir. Planch’Alizé a toujours été dans les règles, c’est pour cela qu’on est encore là", indique le propriétaire.
Si le dossier est approuvé en grande majorité par le conseil municipal incluant l’opposition, cette rondavelle fait débat. La société en charge de la construction est au coeur de plusieurs polémiques.
"Je trouve ça un peu dommage que Planch’Alizé soit remplacée par une structure qui sera gérée de façon publique par Tamarun, sachant que pour l’instant, il y a beaucoup plus de problèmes que de solutions obtenues par ce mode de gestion", explique Jean-François Nativel.
Ainsi le restaurant Planch’Alizé a jusqu’à 2025 pour cesser son activité. Jean-Claude Vergoz se dit prêt à répondre au futur appel à projets et reprendre l’aventure dans la future rondavelle.