La mairie de Saint-Paul a décidé qu’une rondavelle sera construite en retrait de la plage et fera l’objet d’un appel à projets pour remplacer l’actuel Planch’ Alizé, à Saint-Gilles. Le restaurant au coeur de nombreuses polémiques mises en avant par le collectif SOS DPM 974, défenseur du domaine public maritime, sera par conséquent détruite. Son propriétaire, Jean-Claude Vergoz, s’exprime dans un communiqué.
Jean-Claude VERGOZ, gérant de Planch’Alizé, lieu de détente bien connu de la côte ouest, souhaite aujourd’hui apporter des précisions concernant son établissement de plage, alors que seuls des détracteurs et la municipalité de Saint-Paul s’étaient exprimés jusqu’à maintenant.
- À propos de la décision municipale du 8 septembre 2022
Concernant la décision municipale du 8 septembre 2022 relative à une nouvelle implantation de l’actuel établissement en arrière de plage sur une parcelle privée communale, Jean-Claude VERGOZ se déclare serein et confiant. « Reculer le bâtiment existant, comme le prévoit le Conseil municipal de Saint-Paul, serait peut-être une solution sur le long terme. Je me rappelle des vents forts du cyclone Firinga en 1989 : ils avaient intégralement détruit le bâtiment de l’époque. Et il faut aussi anticiper les conséquences de la montée des eaux avec le réchauffement climatique », déclare-t ’il.
- Sur un futur appel à projet de la Mairie pour occuper un espace en recul de l’établissement actuel
« Lorsque la Mairie diffusera un nouvel appel à projet, nous présenterons un dossier de candidature et tous les éléments pertinents pour soutenir notre demande, comme tous les candidats ».
- Sur l’occupation de l’espace public jusqu’à ce jour
« L’occupation de l’espace public par Planch’Alizé s’est toujours faite dans le respect du droit et des législations environnementales. Aucune érosion de la plage n’a été constatée à ce jour. Nos activités et services se sont adaptés au fur et à mesure des demandes des clients et de l’évolution des législations. L’installation, légère, conformément aux conditions fixées par l’Autorisation d’Occupation Temporaire (AOT), est en bon état et régulièrement entretenue ».
- Sur la propriété du bâtiment actuel
« Avant de faire voter en Conseil municipal la décision du 8 septembre 2022 relative à une nouvelle implantation de l’actuel établissement, en arrière de plage, sur une parcelle privée communale, la Mairie de Saint-Paul avait fait conduire une étude juridique, conjointement avec la Préfecture de La Réunion. Cette étude a conclu que je suis le propriétaire de l’actuel structure et qu’elle peut être autorisée au même titre que les constructions voisines. La Mairie a donc mis en suspens la procédure de mise en concurrence, lancée en août 2019, pour l’attribution d’une Autorisation d’Occupation Temporaire (AOT) pour une activité de restauration et de location de matériels de plage sur le site que nous occupons actuellement. »
- Sur la prise en charge financière de la déconstruction du bâtiment actuel
« Une somme a été provisionnée par le Conseil municipal de Saint-Paul, dans l’éventualité où je ne serai pas en mesure de financer moi-même le démontage du bâtiment actuel. Il faut être clair : la mairie ne prendra en charge un démontage qu’en dernier ressort. Sachez qu’en tant que propriétaire de ce bâtiment, j’assume l’ensemble de mes responsabilités et financerai intégralement son démontage, en fonction des demandes des autorités ».
- Sur l’utilisation de plage située devant l’établissement
« Planch’Alizé n’est pas le seul établissement de la côté ouest à exploiter la partie de plage qui lui fait face. D’autres hôtels et établissements disposent également d’une autorisation similaire ».
- Sur la concurrence et le nombre d’établissements de plage dans l’ouest
« Il existe un réel déficit d’infrastructures d’accueil des touristes sur les plages de l’ouest. Planch’Alizé ne peut pas satisfaire tout le monde. Quelque que soit le secteur d’activité, la concurrence est positive et créatrice d’emplois. J’y suis favorable ».
- Sur le nombre d’employés de Planch’Alizé
« Beaucoup d’interrogations se posent sur le nombre de nos employés. Nous comptons 48 emplois directs, entre les CDI et les CDD, en fonction de notre rythme d’activité au fil de l’année ».
- Sur le stockage des coraux sur la plage
« Nous respectons le protocole en vigueur relatif à la gestion des coraux. Nous les stockons en tas sur le haut de la plage, de manière exceptionnelle lors de grosses houles, environ une dizaine de fois dans l’année. La SPL Tamarun, chargée de l’entretien des plages de la côté ouest, applique le même protocole sur les plages dont elle s’occupe ».
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