L’avenir de nos déchets : 340 000 tonnes accumulées chaque année en moyenne à La Réunion. Responsable de ce gros morceau : la Région. Après plusieurs années d’attente, le plan régional de préventions et de gestion des déchets de la Réunion a enfin été approuvé au mois de juin. Mais le Sydne, le syndicat en charge des déchets pour le nord et l’est demande l’annulation partielle de ce plan.
Diviser par 5 le volume de déchets enfoui d’ici 2035 c’est l’objectif fixé par le plan régional de gestion des déchets. Irréaliste, répond le Sydne (le syndicat des déchets du nord et de l’est) souhaite réviser ses quotas à la hausse et porte l’affaire devant le tribunal. "45 000 tonnes pour le sud ouest et 25 000 tonnes pour le territoire nord est nous l’avons dit et le précisions : c’est insuffisant . C’est une voie de recours à une annulation partielle et pouvoir permettre de se retrouver autour de la table et discuter de ce point ", explique Daniel Alamelou, président du Sydne.
Sur l’île, près de 340 000 tonnes de déchets ont été enfouies en 2022 . La Région fixe ce même plafond à 70 000 tonnes en 2035 réparties sur les 2 sites existants. 45 000 tonnes à Pierrefonds pour le sud et l’ouest et 25 000 tonnes l’est et le nord.
Des projections défendues par la région qui s’appuient entre autres sur ses obligations complémentaires "Ces objectifs suivent les réglementations nationales et européennes. Il ne s’agit pas d’irréalisme. Il s’agit d’ambition pour protéger la Réunion. Pour protéger notre biodiversité et écosystème, il faut aller vers le non-enfouissement, le minimum d’enfouissement possible et c’est en se donnant des objectifs précis que l’on arrivera à protéger notre île", ajoute Fabrice HOARAU, conseiller régional délégué à la politique des déchets et à l’environnement.
C’est un juge administratif qui doit désormais trancher la délicate question des quotas d’enfouissement, une problématique structurante pour le territoire mais aussi un sujet politique.