Les images de pénis dessinés sur le sol de la Plaine des Sables font le tour de la toile depuis ce mardi matin. L’histoire peut faire sourire, pourtant, il s’agit là d’une dégradation d’un site protégé, au cœur du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les images de pénis géants dessinés sur le site de la Plaine des Sables, autour desquels des galets entassés forment des lettres, ont été prises par Jonathan P. de DroneCopters. Lors d’une séance de prise de vue, ce dernier découvre la scène, qu’il trouve inadmissible.
Si les dégradations peuvent paraître anodines, les dessins posent un problème environnemental. "Il s’agit d’un site fragile, c’est un peu le fruit de générations de préservation", s’indigne le chargé de communication de l’ONF, Alain Fontaine.
Dégradation de la Plaine des Sables : que dit la loi ?
Le site emblématique inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, défiguré par ces dessins dans le sable et les cailloux déplacés, est un espace protégé, qui abrite des espèces fragiles.
"L’espace est interdit, avec des espèces sensibles. Le dessin est peu recommandable et irrespectueux. Un individu a voulu se rendre intéressant en allant dessiner ces choses-là", regrette Alain Fontaine qui précise que les personnes qui s’aventurent dans ces périmètres interdits d’accès le font à leurs risques et périls.
L’auteur de cet acte de vandalisme n’a pour l’heure pas été identifié.
Ce sont quatre agents se sont rendus sur le terrain pour essayer de repérer ces dégradations et les démonter. D’après les images, "nous pensons que ces dégradations ont été effectuées avec des véhicules à moteur ", indique le Parc national de La Réunion. Or, l’accès à la Plaine des Sables est interdit aux véhicules à moteurs en dehors des chemins balisés par le Parc et l’ONF.
Plus globalement, comme dans tous les zones de cœur de parc, l’abandon des déchets, le feu en dehors des espaces aménagés à cet effet, le fait de porter atteinte des espèces indigènes sont interdits (sur le fondement du décret de création article 5 et de la charte).
De son côté, l’ONF rappelle également que ce type d’agissement est interdit, tout comme le fait de marcher sur des sentiers fermés. Les randonneurs seraient nombreux à arpenter des sentiers fermés "Tous les jours, les gens s’y engagent. On ne peut pas mettre un garde derrière chaque randonneur qui ne respecte pas la législation", rapporte Alain Fontaine qui appelle à la responsabilité de chacun.