Soupçonné de viols et d’agressions sexuelles sur mineur, le procès du prêtre Fabrice Ibrahim s’ouvre ce mercredi matin pour une durée de 3 jours.
Les faits remontent à il y a plusieurs années. Le curé de la Plaine-des-Palmistes avait reconnu en partie les faits en 2017, après avoir été arrêté, mais avait nié les viols. Face aux enquêteurs, le prêtre avait par ailleurs reconnu avoir eu des relations avec l’adolescent et sa mère, mais il avait affirmé qu’il s’agissait de "relations consenties".
Des suspicions qui avaient provoqué une vive émotion chez les paroissiens palmi-plainois. "Je suis très choquée, je n’aurai jamais pensé qu’un curé puisse faire des choses comme ça", confiait une fidèle interrogée en 2017 par LINFO.re. "On est catholiques, chrétiens, pour nous c’est triste d’apprendre ce qui s’est passé", avait indiqué une autre.
L’adolescent était âgé de 14 ans au tout début de cette affaire. La victime présumée était âgée de 18 ans en 2017, lors de l’arrestation du prêtre par les forces de l’ordre. La mère de l’adolescent avait confié elle aussi avoir été victime d’attouchements sexuels par le prêtre en question.
Monseigneur Gilbert Aubry avait notamment déclaré en 2017 : "Je demande pardon pour ce qui s’est passé parce que c’est un prêtre et que son comportement est inadmissible. Et nous avons à travailler sur la tolérance zéro en ce qui concerne la pédophilie, et nous y travaillons."
L’évêque de La Réunion avait d’ailleurs reçu la victime présumée et il avait également saisi la justice concernant cette affaire. C’est aussi lui qui avait transmis le dossier du curé à Rome.
Tous décrivaient le père Fabrice Ibrahim comme un prêtre conservateur. Selon les habitants de la Plaine-des-Palmistes, la victime, un ancien enfant de chœur, aurait subitement quitté la ville.
Pour ces faits dont il est accusé, le prêtre de la Plaine-des-Palmistes encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.