La Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), a ouvert ses portes aux Réunionnais pour présenter le travail de réinsertion que la structure opère auprès des mineurs délinquants de l’île. Objectif : retrouver la bonne voie en se créant un projet professionnel.
Mehdi* est un adolescent de 17 ans. Il est originaire de métropole et en arrivant à La Réunion, il tombe dans le trafic de drogue.
L’adolescent raconte : "J’ai fait une connerie et j’ai été placé en famille d’accueil. Ensuite on m’a admis à l’UEAJ, ça fait un bon mois que je suis ici. La tentation est dure des fois mais si on vous aide, tout le monde peut s’en sortir."
L’adolescent a été pris en charge par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), il est aujourd’hui dans un processus de réinsertion.
Après avoir effectué un stage d’un mois dans un magasin de prêt-à-porter, Mehdi souhaite travailler dans le bâtiment.
"J’ai fait ma lettre de motivation, mon CV et normalement je vais bientôt commencer avec un patron. Il va me tester pendant un mois et quelques et peut-être il me fera signer un contrat."
Avant d’être soumis à des sanctions pénales, les jeunes à la dérive suivent des programmes éducatifs et déterminent un projet professionnel.
Fabrice Filain, conseiller à la Mission locale Nord, explique : "Si le jeune n’a vraiment pas de projet défini, on va l’aider à mieux le définir. On va faire en sorte qu’il découvre certains secteurs et puis voir avec lui quelles sont ses aptitudes, ses possibilités, sa motivation à le réaliser, à aller jusqu’au bout de ce projet là."
Vols, violences ou encore trafic de drogue les délits commis sont variés et concernent des jeunes en manque de repères.
Étienne Demarle, directeur territorial de la PJJ de La Réunion, déclare : "Ce sont des jeunes qui sont vraiment sortis de tout système. Il y a des jeunes qui malgré l’obligation scolaire ne sont plus scolarisés. Les parcours sont des fois relativement courts, il suffit d’un petit coup de pouce pour que ça reparte. Et puis quelques fois il y a des jeunes qui sont là pendant un ou deux ans qui réintègrent un autre dispositif."
À partir de 13 ans, les jeunes délinquants risquent une peine de prison. La sanction ne peut excéder la moitié de la peine maximale encourue par un majeur.
Dès 16 ans le jeune encourt la même peine de prison qu’un adulte et peut effectuer un travail d’intérêt général.
*Prénom d’emprunt