Photo DR : Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise
L’activité éruptive qui a repris le 19 février 2019 au Piton de la Fournaise se poursuit. Une légère hausse de l’intensité du trémor éruptif est observée depuis 24h. Plusieurs nouvelles fissures ont été repérées ce matin.
- Sur les dernières 36 heures, "7 séismes volcano-tectoniques superficiels sommitaux (au dessus du niveau de la mer) ont été enregistrés".
"De nombreux séismes (qui ne peuvent être comptabilisés) de faible magnitude sont également enregistrés au niveau du site éruptif" ajoutent les scientifiques de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise.
Après une déflation de l’édifice liée au transfert de magma qui s’est produit le 18 février, les déformations de la zone sommitale ne montrent pas de signaux particuliers.
Autres informations : "les concentrations en CO2 dans le sol en champ proche (secteur gîte du volcan) restent élevées. Sur les dernières 36 heures, les débits de surface estimés à partir des données satellites, via la plateforme HOTVOLC (OPGC - université d’Auvergne), fluctuaient entre <1 et 12 m3/s (ces mesures peuvent être affectées/minorées par la couverture nuageuse)".
Comme indiqué dans le communiqué de l’OVPF de ce matin , suite à l’ouverture d’une nouvelle fissure le 5 mars 2019 (entre 09h et 19h, heure locale), au nord–ouest du Piton Madoré (1800m d’altitude), à une distance d’environ 150 m de l’évent éruptif du 19 février, de nouvelles fissures éruptives se sont ouvertes ce matin dans le secteur.
Au moins 6 points d’émission étaient visibles aux alentours du Piton Madoré.
Par contre : "faute de reconnaissance aérienne par une équipe de l’OVPF (du fait des mauvaises conditions météorologiques) il est impossible pour l’instant d’affirmer si ces 6 points d’émission sont toutes de nouvelles fissures éruptives, ou si il s’agit d’extensions de celle ouverte le 19 février, ou si certaines sont des hornitos (formations de monticules projetant de la lave, nées de la surpression au sein d’un tunnel de lave)".
La présence de nombreux séismes de faible magnitude dans le secteur du site éruptif actuel confirme que "le milieu, déjà très fragilisé, continue à se fissurer du fait de la pressurisation du système d’alimentation en profondeur qui se poursuit".
Les scientifiques de l’OVPF ne peuvent pas exclure l’ouverture de nouvelles fissures que ce soit au niveau du site éruptif actuel, ou en amont ou en aval de ce dernier dans les prochains jours.