Le Gouvernement a annoncé cette semaine une vague de réouvertures pour certains établissements et activités. Les discothèques ont été relayées à une réévaluation en septembre. Une décision qui fait voir rouge les chefs d’entreprise.
Le Coronavirus a fait de nombreuses victimes, parmi elles, les entreprises. Avec le déconfinement, les patrons s’attendaient à pouvoir retrouver leur clientèle et un chiffre d’affaire dans le positif. Si la remontée est lente pour les établissements qui ont pu rouvrir depuis le déconfinement, pour les boîtes de nuit, la situation est toute autre puisqu’elles ne pourront pas rouvrir avant septembre. Un sort qui met en colère le secteur.
Laurent Lutse, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, Cafés, Brasseries et Établissements de nuit s’exprime sur la situation : “Le gouvernement nous signe un arrêt de mort pour les discothèques. On était encore en train de travailler sur des protocoles. Rien que cette semaine on travaillait encore avec la DGE pour voir de quelles manières on pourrait rouvrir. On nous annonçait depuis le départ qu’il y aurait sur la troisième partie du déconfinement une annonce pour les discothèques allant jusqu’au 1er juillet maximum. Ça a vraiment été le coup de massue, on a toute la profession qui est vraiment en colère.”
Le président de l’UMIH précise que les chefs d’entreprise ont d’ores et déjà prévu des protocoles sanitaires pour protéger les clients et les employés du Coronavirus. Un protocole que Laurent Lutse défend comme n’étant “pas plus dangereux que de prendre l’avion”.
Le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, Cafés, Brasseries et Établissements de nuit parle de sa crainte de voir surgir des rassemblements non sécurisés : “Comment va faire la police cet été alors que nos 23 000 agents de sécurité qui travaillent dans nos établissements ne seront plus là pour s’occuper des bagarres, des rixes… La fête va se faire quand même mais sans nous et dans quelles conditions ? Ça on ne peut pas le dire. Mais j’espère qu’il n’y aura pas trop d’accidents”.
Il indique d’ailleurs que des pétitions et des actions sont en cours chez les patrons d’établissements pour contrer l’annonce du Gouvernement. Laurent Lutse décrit une agitation sérieuse chez les professionnels : “Ils sont très en colère et n’ont plus rien à perdre”.