Le projet de Loi santé a été adopté le 16 juillet. Parmi les changements : Les pharmaciens pourront "délivrer dans certaines conditions des médicaments normalement sous ordonnance, pour des pathologies bénignes". A La Réunion, la nouvelle fait réagir.
En début de semaine, le projet de Loi santé a été définitivement adopté. En effet : mard 16 juillet les sénateurs ont largement adopté le texte à main levée. La ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est félicitée à l’issue du vote de la "qualité du texte final".
Parmi les articles de loi qui crispent : il y en a une qui autorise les pharmaciens à délivrer des médicaments pour des "maladies bénignes, sous protocole et en partenariat avec des médecins".
A La Réunion, la nouvelle fait réagir et les avis sont partagés. De nombreuses questions sont posées. Mais par sécurité, les pharmaciens devront être en contact - au moins téléphonique - avec les médecins des malades.
Les médecins montent au créneau concernant cette nouvelle loi. Interrogé cet après-midi, un néphrologue souligne un problème éthique.
Une fois encore, les pharmaciens pourront "délivrer dans certaines conditions des médicaments normalement sous ordonnance, pour des pathologies bénignes comme des cystites ou angines".
Les pharmaciens pourront aussi prescrire directement certains vaccins, dans certaines conditions. Les infirmiers pourront, eux, adapter dans certains cas des traitements en fonction des résultats d’analyses biologiques des patients.
L’obtention de ces médicaments sans ordonnance vise à faciliter l’accès aux soins en aartant du principe que le pharmacien est souvent le professionnel de santé de proximité le plus accessible : "4 Français sur 5 ont accès à une pharmacie dans leur commune de résidence et 97 % de la population métropolitaine vit à moins de 10 minutes en voiture d’une officine".
Le gouvernement a défendu la Loi en l’inscrivant dans un objectif global de lutte contre les déserts médicaux. La réforme devrait à terme s’étendre aux infirmiers qui devraient pouvoir, eux aussi, remplacer le médecin pour certains actes bien précis.