Ce vendredi 4 février à Saint-Philippe, 11 marins ont été secourus suite à l’échouage d’un navire pétrolier mauricien sur nos côtes dans la nuit de jeudi à vendredi. Les marins, qui ont été pris en charge dans un centre d’hébergement puis par une association, croyaient "que c’était la fin". Ils témoignent sur LINFO.re.
Onze marins d’origine indienne et pakistanaise ont été pris en charge par les secours après l’échouage d’un navire pétrolier mauricien sur nos côtes, à Saint-Philippe, jeudi soir. "Ces marins ont été évacués par les agents du GRIMP (Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux). Les marins ont pu être évacués avec une opération courageuse et novatrice. Ça a été émouvant et éprouvant, nous gérons un cyclone qui n’est pas terminé", indique Lucien Giudicelli, sous-préfet de Saint-Pierre.
Après leur sauvetage, ils ont été pris en charge dans une école transformée en centre d’hébergement à Saint-Philippe. "Nous avons dérivé. Le bateau s’est échoué et on a pensé que c’était la fin. On a survécu 3 jours dans des conditions critiques. Maintenant, j’ai toujours du mal à réaliser que je suis en vie. Je suis heureux", raconte l’un d’entre eux, au micro de LINFO.re. "Il y a deux personnes, des gens très bien. Ils sont venus nous secourir. Ils ont fait un super boulot. Ils nous ont sauvés et ils nous ont sortis du bateau", relate un autre marin.
D’abord accueillis dans une école de Saint-Philippe transformée en centre d’hébergement, les onze marins ont par la suite été pris en charge par l’Association des amis des marins après cette épreuve. Tous ne souhaitent qu’une seule chose : rentrer chez eux.
De nombreux Réunionnais qui se sont déplacés vendredi matin pour voir le bateau échoué redoutent la catastrophe écologique. "Il y a du gazole partout sur la côte. C’est vraiment déplorable", regrette un riverain. "Voir un bateau ici, en plein cyclone, c’est vraiment incompréhensible", lance un autre curieux venu observer le bateau échoué.
Selon un autre riverain, il s’agit du deuxième bateau qui s’échoue sur les côtes de Saint-Philippe. "Le premier était un bateau japonais il y a une cinquantaine d’années. Et voilà, on a le deuxième."
Selon le maire de Saint-Philippe, Olivier Rivière, l’échouage de ce bateau ne "représente pas de crainte pour l’environnement" car il naviguait à vide. Le carburant présent dans le bateau était néanmoins visible sur les côtes de Saint-Philippe, sur les lieux du naufrage. Le pétrolier mauricien mesure 75m de long.