Antenne Réunion
Nouveau coup dur pour la filière apicole de la Réunion. La présence du Petit coléoptère des ruches, une nouvelle fois détectée à Saint-Philippe. Cette fois, dans les ruches sauvages.
Après un signalement de la profession apicole, les services de l’État ont inspecté le 26 mai des colonies d’abeilles mellifères sauvages suspectes d’être infestées par le petit coléoptère des ruches Aethina tumida situées dans la zone de surveillance de Saint-Philippe. Le laboratoire national de référence sur la santé des abeilles a procédé à l’expertise des éléments suspects prélevés et a confirmé la présence d’Aethina tumida, parasite ravageur des colonies d’abeilles, dans deux colonies sauvages.
Suite à cela Jérôme Filippini, le Préfet de La Réunion explique que "depuis plusieurs semaines on en avait l’intuition mais il y avait une vraie difficulté à repérer. Ça oblige du coup à voir. Du coup la stratégie va devoir évoluer. Parce qu’on a été jusqu’à maintenant sur un principe d’éradication au premier cas quand on le trouvait dans les ruches des apiculteurs. L’observation dans la nature fait qu’on va s’en doute être obligé de changer de règle et de méthode c’est l’Anses qui nous donne son avis qui va nous dire comment pratiquer demain. Cette réalité nous obligeait à nous adapter."
De son côté Pascal Faustin, vice-président du comité apicole de La Réunion, "on ne se réjouit pas de cette nouvelle". "Ça veut bien dire que le petit coléoptère est bien implanté. Cette nouvelle nous on l’avons sollicité et dès le premier brulage des ruches on avait demandé aux autorités de faire le nécessaire au niveau des colonies sauvages. Rien a été fait jusqu’à présent. on est même parti jusqu’à solliciter les services d’un huissier pour le faire nous-même. "
"Après concertation avec les apiculteurs de Saint-Philippe et toute la filière apicole on a accepté de le faire. (...) Sur 3 colonies sauvages prospectées , il y en a deux qui sont positives donc cela veut bien dire que le petit coléoptère il est en forêt."
À la suite de cette découverte "tout ce qu’on souhaite, c’est qu’on cesse l’éradication, ça ne sert plus strictement à rien de brûler des ruches aujourd’hui dans ces conditions il faudra détruire toutes les ruches qui se trouvent dans les forêts. Il faut cesser l’éradication. On est prêt à travailler pour trouver une solution".
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