Le Préfet serre la vis et durcit le barème des suspensions de permis de conduire. Les suspensions de permis seront plus longues pour les délits concernant la vitesse, la consommation d’alcool ou encore les refus d’obtempérer.
Face à la hausse de 22% du nombre de blessés sur les routes en 2023, la préfecture durcit les sanctions. Elle a décidé d’allonger d’un mois les suspensions de permis liés aux infractions les plus graves. Les usagers de la route semblent favorables à ce durcissement des sanctions.
"Je pense que c’est une bonne chose, il y a beaucoup d’infractions et de délits commis sur les routes. Ils sont de plus en plus graves", estime un motard.
Depuis le mois de février, les excès de vitesse de plus de 40 km/h entraîneront une suspension du permis de conduire pour une durée de 6 mois et ce, peu importe la voie de circulation (agglomération ou grande route).
En cas de refus de se soumettre à un test ou de présenter ses papiers, le permis est suspendu 9 mois au lieu de 8 mois. La suspension de permis augmente aussi d’un mois par niveau d’alcoolémie. À partir de 0,4 mg/l le permis est suspendu 4 mois. Pour la préfecture, c’est un désir de simplifier et clarifier les règles.
"Nous voulons réprimer plus fortement, mais de manière modérée, les infractions les plus graves. J’entends par là les excès de vitesse importants, les alcoolémies importantes, les refus d’obtempérer et délit de fuite", explique Parvine Lacombe, Directrice de cabinet du préfet de La Réunion.
Les zones les plus accidentogènes comme le Cap Lahoussaye, seront davantage contrôlées. "À La Réunion, comme en métropole, l’alcool reste la première cause d’accident grave. Qui dit hausse des conduites additive, dit une hausse des contrôles de notre part, cela va de paire", indique Alexandre Develay, Commandant de l’Escadron départemental de sécurité routière.
Concernant l’emprise de stupéfiant, la suspension de permis reste fixée à 6 mois. En cas de récidive, elle peut monter jusqu’à 9 mois.