Les bouteilles d’huile sont une denrée rare sur notre île depuis plus d’une semaine. Craignant une pénurie, les consommateurs se ruent dans les supermarchés pour faire leur stock. Les professionnels de la restauration sont directement impactés par cette situation. Un vendeur de samoussas dans le sud de l’île pense même devoir mettre la clé sous la porte.
Les bouteilles d’huiles sont de plus en plus rares sur notre île, chaque matin les grandes surfaces sont prises d’assaut par les consommateurs. Les rayons d’huile de tournesol sont littéralement dévalisés et les enseignes sont obligés de limiter le nombre de bouteilles par client.
Cette rareté des bouteilles se traduit sur le prix des produits, certains commerçants profitent de la situation pour faire grimper à 6,50€ le prix de la bouteille. Les professionnels de la restauration sont directement impactés par cette situation. "J’ai du mal à m’approvisionner, tous les matins je suis obligé de faire la queue devant les supermarchés. Des fois, je dois faire plusieurs magasins pour avoir deux litres d’huile", explique Ahmed, vendeur de samoussas à Saint-Pierre.
Le commerçant traverse actuellement une période difficile. Depuis deux semaines, il a vu sa clientèle être divisée par deux. S’il a du mal à se fournir en huile de tournesol, il ne compte pas pour autant se tourner vers l’huile d’olive. "L’huile d’olive est plus chère. Le litre coûte environ 6 ou 7 €. Si j’utilise de l’huile d’olive, les consommateurs seront impactés par une hausse de prix, ce que je ne souhaite pas, et le goût des samoussas sera différent", indique Ahmed.
Ahmed confie que sa clientèle est inquiète pour lui et qu’il pourrait être contraint de fermer boutique. "Les gens font leur stock, je ne pense pas qu’une petite famille ait besoin de plusieurs litres d’huile. Si la situation ne s’améliore pas, je vais mettre la clé sous la porte", conclut-il.