La pêche illégale continue sur notre île. Pour lutter contre le braconnage, les gardes-pêche sont mobilisés aux abords des rivières.
À la Rivière des Galets, l’expédition des gardes-pêche commence cet après-midi par le contrôle d’un camion qui pompe l’eau de la rivière. Ils vérifient que ce dernier est bien autorisé à faire ces prélèvements. Autre mission, aller à la rencontre des pêcheurs et repérer les éventuelles lieu de braconnage.
"Comme vous le voyez dans la rivière, ils vont faire un barrage de toute la longueur de la rivière, ils vont dévier l’eau dans un autre cours et assécher le bras le plus poissonneux, bien-sûr. Comme ça, ils vont récupérer tout le poisson", nous indique un garde-pêche.
Le braconnage est une pratique courante dans les rivières. La Rivière des Galets, avec la Rivière Saint-Etienne et la Rivière du Mât, sont les plus braconnées de l’île. Les pêcheurs illégaux s’y rendent à la recherche de poissons bien particuliers, notamment les Cabots Bouches Rondes (parents des bichiques) et les anguilles. Ces espèces sont principalement ciblées par les braconniers pour leur valeur marchande, soit environ 20 € les 200 g pour les Cabots Bouches Rondes et environ 60 à 80 € le kg pour les anguilles.
Les barrages érigés par les braconniers sont nocifs pour la faune aquatique. "Toutes les espèces qu’on ne voit pas à l’oeil nu, les invertébrés et autres petites espèces vont mourir", regrette le garde.
D’un côté il y a les barrages des braconniers et ceux créés par les baigneurs de la rivière, une autre pratique qui freine le développement des espèces. Dans ce cas là, les gardes-pêche font de la prévention auprès de la population. "On tolère les barrages de baignade, mais c’est vrai que ces barrages pour la continuité écologique des espèces aquatiques posent énormément de problème", précise un garde-pêche.