La croix rouge tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, l’association informe de la situation catastrophique de l’accès à l’alimentation sur l’île ainsi que de la précarité alimentaire.
En 2021, 1 Réunionnais sur 10 a eu recours à l’aide alimentaire, c’est-à-dire à des distributions gratuites de repas ou à des “colis alimentaires”, distribués par des ressources essentiellement bénévoles. L’étude qui vient de paraitre, tire la sonnette d’alarme. Dans le même temps, c’est un nouveau point de départ apporté aux acteurs pour mieux faire face à l’un des visages les plus durs de la précarité.
Chaque semaine à la Réunion, près de 3000 personnes ont besoin d’être aidées pour se nourrir. Non seulement ce chiffre a connu une augmentation de +67% en 4 ans, mais il ne tient pas compte de tous ceux qui sont touchés par cette précarité et ne sont pas aidés ; car il y a aussi ceux qui n’osent pas, ne savent pas... Dans les deux cas, nous parlons ici de tous ceux qui, régulièrement ou ponctuellement, doivent choisir entre qualité et quantité de leur alimentation faute de moyens… tous ceux pour qui le poste de dépense de la nourriture est la variable d’ajustement. Et ce fléau affligeant ne touche pas uniquement ceux qu’on y imagine : étudiants, personnes âgés et salariés peuvent également être concernés.
Mécaniquement, cette précarité alimentaire augmente avec la précarité tout court et le taux de pauvreté de 37% de notre territoire.
Les diverses structures mobilisées autour de cette grande cause ont la volonté de mieux aider ces personnes, plus durablement et de façon plus coordonnée. L’étude rend aussi hommage aux acteurs sociaux qui se trouvent souvent démunis et dépassés, notamment par la complexité sociale des situations des personnes aidées.