Patrick Serveaux, président de la l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, était l’invité d’Antenne Réunion pour évoquer les conséquences du retour des motifs impérieux sur le tourisme.
"On a eu un bon mois entre le 15 décembre et le 15 janvier avec une belle activité, que ce soit pour la restauration, l’hôtellerie ou les autres métiers du tourisme. C’est un coup d’arrêt qui sonne aujourd’hui parce qu’il y a eu la septaine avec des appréhensions qui n’étaient pas très claires et puis maintenant les motifs impérieux."
"Certainement que les conditions sanitaires ne sont pas bonnes ou ne seront pas bonnes, parce que quand on examine les chiffres on voit que malgré la présence des touristes au mois de décembre, les chiffres ne sont pas dégradés."
"Depuis cette semaine, des familles reviennent à La Réunion et le risque est fort de voir ces chiffres se dégrader. Le variant sud-africain du virus commence à arriver à La Réunion. C’est là qu’est le risque."
"Ce qu’on voit, ce sont des appels téléphoniques, des annulations. Pas besoin d’être un grand stratège pour savoir que dans les prochaines semaines, il n’y aura plus de touristes extérieurs. Notre activité va fonctionner avec du tourisme domestique, celui de La Réunion. La clientèle locale travaille, les Réunionnais ne sont pas tous en vacances donc ne viennent pas dans les établissements hôteliers."
"Dans les jours qui viennent, notamment la semaine, nous allons fermer des établissements parce que nous n’avons pas de clients. Nous respectons les consignes de l’État. J’ose espérer que dans quinze jours, le préfet, mais également ceux qui prennent des décisions au niveau de Paris analyseront les chiffres et prendront les bonnes décisions."