Le coup de colère des gérants d’auto-écoles. Le collectif au nom évocateur « permis de conduire en danger » monte au créneau pour dénoncer un manque d’inspecteurs, de places d’examen, et les conséquences sur les élèves comme sur les entreprises.
Passer son permis moto à La Réunion, est devenu un véritable parcours du combattant, la raison : de plus en plus d’élèves face à un nombre insuffisant d’inspecteurs. Conséquence, la rareté des créneaux fait chuter la fréquentation des écoles.
Maxime a dû patienter un mois pour obtenir une date d’examen, et il lui faudra encore attendre pour passer l’épreuve "Ça nous rajoute des frais supplémentaires parce que moi j’avais déjà fini mes heures, et un délai d’attente aussi. C’est compliqué".
Jonathan, pourtant bien avancé dans son parcours, risque de ne pas pouvoir passer son examen de conduite avant l’année prochaine "Les délais sont trop longs, du coup on ne pratique plus la moto et après on a un sacré délais entre le plateau et la conduite. C’est embêtant".
Facteur de démotivation pour les candidats, chiffre d’affaires en lourde baisse pour les établissements "Depuis 2 ans on fait 2x moins de permis, donc 2x moins de chiffre d’affaires, nos charges continuent d’augmenter : le prix des motos, les assurances, les pièces, etc, tout augmente. À force de continuer comme ça, c’est tout simple, les moto-écoles et les auto-écoles il n’y en aura plus".
Pour le président du collectif, la plateforme "rdvpermis", mis en place il y a 4 ans, ne tient pas ses promesses d’équité "On rencontre plus de difficultés qu’auparavant, maintenant, qu’est-ce qu’on fait pour préconiser ? Revenir en arrière, je ne pense pas parce que la population elle a augmenté, et les inspecteurs sont restés à peu près au même nombre. Nous ce que nous préconisons éventuellement c’est, pour avoir des places supplémentaires, avoir des inspecteurs supplémentaires."
Face à une impasse, les moto-écoles envoient un appel à l’aide à la Préfecture en demandant un entretien ce jeudi matin, pour trouver rapidement des solutions à la crise actuelle.