La Réunion subit actuellement une l’inflation, les prix de l’huile, de la farine et du café sont en hausse. Sur le plan national Michel Édouard Leclerc évoque une inflation de 6 à 7% d’ici juillet. Pascal Thiaw Kine, patron de Leclerc à La Réunion, fait le point sur la situation à La Réunion.
La Réunion fait actuellement face à une inflation. Le prix de nombreux produits comme l’huile, le café et le papier toilette sont en hausse. La situation est similaire en Métropole. Michel Édouard Leclerc évoque une inflation de 6 à 7% au mois de juillet. Cette augmentation des prix en métropole impactera également le pouvoir d’achat des Réunionnais.
"Ce sera malheureusement la réalité. L’inflation sur les premiers mois de l’année est un petit peu en dessous de celle de la métropole. Nous sommes dans un processus d’inflation importé. Le temps que les produits arrivent et que les prix s’installent, il y aura malheureusement une inflation. En ce qui nous concerne, on a toujours été dans la dimension de protéger le pouvoir d’achat des Réunionnais", souligne Pascal Thiaw Kine.
Ces dernières semaines les rayons des supermarchés ont été pris d’assaut par les clients. Le patron de Leclerc à La Réunion tient à rassurer les clients, il n’y aura pas de pénurie.
"Il n’y aura pas pénurie en absence totale du produit. Nous sommes une île dans l’archipel des Mascareignes, on est isolé et enclavé au bout du monde. On a eu l’illusion que La Réunion est désenclavée sur le plan maritime, on voit qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas. Nos conteneurs sont transbordés au canal de Suez, c’est ce qui allonge les délais", explique-t-il.
L’une des raisons de cette inflation pour nous c’est le fret, la grande distribution pourrait s’impliquer dans un projet de compagnie maritime régionale. Selon Pascal Thiaw Kine, les choses devraient se faire dans les prochains mois.
"Je pense que c’est l’affaire de tous, tout le monde sera sollicité le moment venu. On se doit de travailler sur notre propre souveraineté et notre propre autonomie en termes d’approvisionnement de l’île. Je pense qu’aujourd’hui l’actualité montre qu’il faut maintenant passer à l’acte. Les choses vont se faire dans les mois qui viennent", indique-t-il.
Les arrêtés de 1966 prévoient que la fermeture des commerces alimentaires et non alimentaires doit se faire le dimanche à 12h et la réouverture le lendemain à la même heure. Les salariés doivent bénéficier de 24h de repos hebdomadaire. La CGRT se dit opposée au travail dominical. Pour sa part, le patron de Leclerc Réunion n’est pas du même avis.
"Nous sommes favorables à l’ouverture les dimanches. Il y a une tradition du piquenique le dimanche, et avant il faut aller faire les courses. Cet acte d’achat est entré dans les mœurs et il faut l’accompagner. Les négociations vont démarrer demain matin entre le MEDEF, la CPME et les organisations syndicales. Nous finirons par trouver un accord équilibré qui sera gagnant-gagnant pour tout le monde", conclut-il.