La Région réagit suite au propos tenus par le Dr David Mété, Chef du service addictologie du CHU de La Réunion. La collectivité fait le choix d’augmenter le taux d’octroi de mer sur les tabacs et les alcools. Mais pas sur la production de rhum local. Le médecin maintient sa ligne de défense. Selon lui, il faut garder à l’idée que l’alcool est un problème de santé publique majeur à la Réunion.
Taxer davantage le vapotage, mais pas le rhum péi. Dès février la fiscalisation des cigarettes électroniques et des puffs s’alignera sur le tabac en passant de 6.5 % en passant à 28 % . L’octroi de mer sur les boissons alcoolisées est aussi revu à la hausse. En revanche, l’alcool local est épargné ; une décision vivement critiquée par le monde de la santé. Dans un communiqué, la région fustige de tels propos. "Le docteur Mété arrive à faire ainsi la promotion du vapotage et de la cigarette électronique, une position peu conforme aux enjeux de santé publique, le docteur aurait été autorisé à tenir de tels propos par l’ordre des médecins ? On peut en douter".
Chaque année ce sont plusieurs dizaines de milliers de Réunionnais victimes d’alcoolisation systémique. Selon le docteur David Mété, chef du service addictologie au CHU Nord. La Région protège l’économie locale au détriment de la santé publique. "60 à 80 % des violences se font sur fond d’alcool en particulier sur ces spiritueux locaux à base de rhum. Il me semblait pourtant que la question des violences faites aux femmes, des violences intrafamiliales était un sujet important pour la présidence de la Région. Donc je m’étonne de mesures manifestement avant tout fiscales, protectionnistes pour l’économie locale et ne tiennent pas compte de la santé publique. ".
À La Réunion, 10% de la population consomme 70 % des boissons alcoolisées vendues, mais ce sont aussi 400 Réunionnais qui décèdent en moyenne par an à cause de l’alcool.