Lors de l’examen du projet de loi sur "l’école de la confiance", un amendement a été adopté par les députés. Il consacre l’homoparentalité dans les formulaires scolaires qui devront porter les mentions "parent 1 et parent 2" à la place de "père et mère".
Les députés ont adopté mardi un amendement LREM dans le cadre du projet de loi "pour une école de la confiance", contre l’avis du gouvernement.
Le ministre de l’Éducation et la rapporteure Anne-Christine Lang (LREM) se sont opposés à cette réforme. Ils ont estimé que ce changement ne relevait pas du domaine législatif.
Certains Réunionnais n’approuvent cet amendement. "Un père c’est un père et une mère c’est une mère. Il ne faut pas renier les liens du sang."
D’autre quant à eux la trouve positive. "Lé mieux, au moins lé tous pareil même si c’est le même sexe, du moment na l’amour entre zot et zot aime marmailles." "C’est bien de casser l’idée que le père c’est lui, la mère c’est elle. Se sont des parents."
Ce texte "vise à ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l’école", selon Valérie Petit à l’origine du texte.
Elle a ainsi rappelé que de nombreux formulaires d’inscription à la cantine, d’état civil ou d’autorisation de sortie scolaire portent encore les mentions père et mère, mais ne tiennent pas compte du mariage pour tous ou l’existence de familles homoparentales.
Selon la FCPE, "c’est une très bonne chose, ça tient compte de l’évolution des situations familiales".
À l’inverse, les associations des familles homoparentales sont plus réservées. "Dans un premier temps, on a salué l’amendement parce que, techniquement, ça permet à nos familles de pouvoir être incluses dans des formulaires qui jusque-là ne le permettaient pas". Mais il craint que cette formulation ne crée "une hiérarchie parentale".
Les associations conservatrices qualifient ce texte "d’absolument déshumanisant". "Les enfants ont besoin de repères.