La Pâques est née d’une tradition juive. Elle est l’une des plus importantes fêtes du christianisme. Et aujourd’hui, Pâques est rythmée par des célébrations païennes où l’on dévore du chocolat après des repas copieux bien arrosés.
En effet, la Pâque, Pessah, est une fête juive qui commémore l’exode du peuple juif d’Égypte, libéré de l’esclavage par Moïse en traversant la mer Rouge. Les juifs ont sacrifié un agneau pour éviter que l’ange de la mort ne "passe au-dessus" de leur maison.
La Pâques chrétienne, quant à elle, commémore la résurrection du Christ crucifié, le passage de la mort à la vie. Et, au fil du temps, Pâques est rythmée par des célébrations païennes de l’arrivée du printemps (dans l’hémisphère nord).
En France, ce sont les cloches de Pâques qui apportent les œufs. Plus à l’Est (du Rhin), ce sont les lièvres transformés en lapins qui distribuent les œufs de Pâques aux enfants.
En effet, selon la tradition catholique, les cloches des églises ne sonnent plus pour marquer le deuil de Jésus le jeudi saint. Elles vont à Rome célébrer la résurrection du Christ. Sur le chemin du retour, elles sèment des œufs et la chasse aux œufs peut alors commencer.
Le lapin de Pâques, pour sa part, est né jadis en Allemagne. Les germains ayant jeûné, ne consommant ni viande ni œufs, pendant quarante jours, les lièvres se reproduisent comme des lapins.
Oeufs et lièvres (et par extension les lapins) deviennent des symboles de renouveau d’autant plus que dans l’empire germanique, les lièvres sont aussi les animaux associés à Ostara, la déesse germanique de la fertilité et du printemps, vénérée au Moyen-Age.
En traversant l’Atlantique, l’animal emblématique de la déesse germanique devient l’« Easter bunny », qui devient ensuite le fameux acolyte de Jack Frost et qui joue de son boomerang pour se battre contre les méchants.
Plusieurs légendes sont évoquées pour la tradition des œufs de Pâques. Selon l’une d’entre elles, il s’avère que dans l’antiquité, on offrait des œufs qui étaient peints à l’arrivée du printemps. On dit également qu’à cette époque, les Perses les teignaient en rouge pour fêter le nouvel an qui tombait au début du printemps.
Une autre légende explique qu’au Moyen-Âge l’église avait décidé d’interdire la consommation d’œufs pendant les quarante jours de carême. Chez les familles pauvres, on cuisait ainsi les œufs avec des herbes pour les colorer afin de les reconnaître par après.
Selon certains auteurs, on a commencé par voir apparaître des œufs que l’on perçait d’un côté pour les remplir de chocolat. Ce n’est qu’à partir du 19e siècle, avec le développement des techniques de travail de la pâte de cacao et des moules, que le chocolat sous toutes ses formes, comme nous le connaissons aujourd’hui, se popularise. Attention, cependant, à la crise de foie. Joyeuses Pâques !