Antenne Réunion
Le rapporteur public a présenté son avis au tribunal administratif de Saint-Denis au sujet de la requête déposée par le collectif de Défense du DPM pour la suspension des autorisations dont disposent les paillottes de plage. Il a indiqué que le collectif n’avait pas de légimitité à agir.
"Je suis particulièrement surpris par la position adoptée aujourd’hui par le rapporteur public qui indique que les membres du collectif que je défends n’auraient aucun intérêt à agir mais qui soutiens par ailleurs que notre position est fondée et que les AOT contestées sont effectivement illégales", indique Alain Antoine, avocat du collecif de défense du domaine public maritime (DPM).
"Concernant notre intérêt à agir, l’avis du Rapporteur public est à l’opposé de celle tenue par le juge des référés il y a quelques semaines, lequel avait admis sans conteste l’intérêt à agir des membres du collectif et avait soulevé lui aussi le caractère illégal des autorisations données aux restaurants litigieux", poursuit-il.
L’audience s’est déroulée ce jeudi matin au tribunal administratif de Saint-Denis sur l’affaire des paillottes de plage.
Le rapporteur public a rendu ses conclusions suite à un recours du collectif de Défense du Domaine public maritime.
Maître Antoine d’indiquer que le collectif reste mobilisé et confiant, et attend d’une part le délibéré de la décision qui sera rendue par le tribunal administratif d’ici les semaines à venir. "J’espère donc que le Tribunal comprendra l’enjeu environnemental imprimé dans ce recours et jugera tout comme le juge des référés que l’intérêt à agir des plaignants, usagers du domaine public maritime, est incontestable", complète Alain Antoine.
La prise de parole prévue ce matin sert à aider les juges à déteminer si l’action de l’association sera étudiée ou rejetée par les juges.
Le collectif de Défense du patrimoine maritime de La Réunion avait déposé deux recours devant le tribunal administratif de Saint-Denis au sujet des autorisations d’occupation temporaire (AOT) du littoral par les paillottes de plage.
Les recours sont l’un en référé et l’autre sur le fond de la décision du tribunal administratif. Le juge des référés avait déjà statué en faveur du collectif en mars dernier. Il avait prononcé la suspension des AOT.
Une audience s’est tenue ce jeudi au tribunal administratif. Le rapporteur public a notamment partagé son avis.
Les conclusions de son étude sont cependant déjà connues. Il expliquerait que le collectif DPM qui a déposé le recours n’a pas d’intérêt à agir. Cela veut dire en droit que l’association n’est pas concernée par le sujet qu’elle soulève devant le tribunal.
Si les juges du tribunal administratif suivent ces recommandations, le recours du collectif sera rejeté. Une décision qui va à l’encontre du positionnement du juge des référés.
Les juges feront connaître leur choix dans les jours qui viennent.
Mais la décision du tribunal administratif qu’elle aille dans le sens du collectif DPM ou non n’aura pas d’impact. L’autorisation d’occupation temporaire du territoire ne court que jusqu’à fin juin.
Le maire de Saint-Paul a lui déjà annoncé que les paillottes de plage devront quitter les lieux d’ici le 1er juillet car il ne compte pas leur délivrer de nouvelles autorisations.
Joseph Sinimalé a d’ailleurs déjà évoqué avec son équipe des possibilités de réaménagement du littoral. La municipalité de Saint-Paul lance une opération reboisement du littoral de l’Hermitage. Le parking de sable en bordure de plage devrait alors reculer.
Les élus veulent planter entre 3 000 et 4 000 arbres avant 2021. Une centaine de filaos devraient être abattus entre temps.