Christelle est une ancienne employée de la Bobine. Elle explique sa situation aujourd’hui après la destruction de son lieu de travail suite à une décision de Justice.
Plusieurs restaurants installés jusqu’à peu sur la plage de l’Hermitage ont été détruits. Les anciens employés de ces établissements déplorent leur sort. Ce sont 80 salariés aujourd’hui sans activité. C’est le cas de Christelle. Employée depuis 1 an et demi à la Bobine elle a vite gravi les échelons. D’hôtesse d’accueil, elle était devenue manager d’équipe. Aujourd’hui, elle repart de zéro sur le marché du travail car elle n’a pas de diplôme certifiant.
"J’ai mal au coeur. C’est la deuxième fois que je reviens depuis qu’il n’y a plus rien. C’est très dur. Je n’arrive pas encore à y croire. Les restaurants de plage n’existent plus."
Elle fait l’objet d’un licenciement économique. Elle regrette la décision du tribunal administratif. Selon elle, il aurait fallu faire reculer les restaurants de plage et non les détruire.
"Pour moi, c’est plus l’Ermitage sans les restaurants. Les gens venaient manger une glace, regarder le coucher de soleil. C’est dur, très dur."
Elle surveille sa boîte aux lettres tous les jours car elle attend les documents administratifs qui lui signifieront son licenciement.
Christelle fait construire sa maison à la Saline-les-Bains. Mais suite à son licenciement économique, elle se trouve dans une situation difficile pour payer ses crédits. Elle doit rembourser 800 euros par mois à la banque.
"J’ai les crédits pour la maison, pour la voiture, j’ai deux enfants à charge aussi que je dois soigner moi-même. Je ne sais pas ce que je vais devenir. Tant qu’on n’a pas les papiers de licenciement, on peut pas se réinscrire à Pole Emploi."