Après la gratuité des manuels scolaires, la Région annonce le lancement du "Numérisak". Le projet concernera le développement et l’accompagnement de 16 000 lycéens. "Nous attachons une place capitale à l’éducation," déclare Huguette Bello.
La question du numérique à l’école se doit d’aller bien au-delà de la seule distribution de bons pour l’achat d’un ordinateur. Sans intégrer des manuels numériques, et sans que les enseignants soient dotés des mêmes outils, ces ordinateurs restaient souvent à la maison et ne trouvaient pas leur utilité à l’école. Avec le « Numérisak », la nouvelle majorité régionale souhaite faire passer l’ordinateur dont bénéficie l’élève d’une logique individuelle et souvent ludique, à celle d’un véritable outil pédagogique de travail collectif.
Voilà pourquoi le « Numérisak » repose sur trois volets solides et complémentaires : les équipements, l’accès à des ressources pédagogiques et l’interconnexion entre les élèves et leurs enseignants.
- Les équipements, d’abord, sont bien sûr importants et se doivent être de qualité. Les bons de 350 euros par élève continueront à être distribués et permettront l’achat chez un fournisseur agréé par la Région d’un ordinateur portable configuré et doté d’un écran tactile de 14 pouces. Il s’agit ici d’un effort financier de 5,5 millions d’euros annuel.
- Second volet : l’accès en ressources pédagogiques en ligne. La collectivité a décidé d’introduire ces ressources numériques pédagogiques pour les classes de seconde et de 1ère année de CAP (Certificat d’aptitude professionnelle). Ces ressources en ligne sont de véritables manuels scolaires numériques à disposition des lycéens. Pour permettre le développement du manuel numérique dans nos lycées, une subvention de 85 euros par élève est attribuée à chaque établissement pour l’acquisition de licences numériques.
Sur la base des effectifs de la rentrée scolaire 2021-2022 et compte tenu de la progressivité de la mise en place de ce dispositif, 16 000 potentiels bénéficiaires, ce qui correspond aux effectifs de seconde et de 1ère année de CAP, pourraient être concernés par cette aide, pour un coût total estimé à 2 millions d’euros pour la Région.
Ce dispositif accompagne la première phase de mise en place de l’accès aux ressources pédagogiques numériques gratuites en faveur des lycées. Cette première étape vise à permettre aux équipes éducatives et aux élèves de se préparer à leur rythme et selon leurs choix pédagogiques à la transition numérique qui va s’opérer ces prochaines années, en bénéficiant à la fois des manuels scolaires papiers et des manuels numériques.
Le calendrier de mise en œuvre de ce plan régional numérique éducatif prévoit un accès au manuel numérique pour les classes de seconde et de 1ère année de CAP des lycées dès cette rentrée et une généralisation de l’accès aux ressources numériques à tous les niveaux, donc de première et de terminale, dès 2023.
- Enfin, le troisième volet du « Numérisak » est l’interconnexion des élèves et des enseignants afin de favoriser le travail collaboratif. C’est la raison pour laquelle, un équipement informatique équivalent à celui de l’élève sera mis à disposition de chaque professeur qui le souhaite en classe de seconde et en 1ère année de CAP. Cet effort supplémentaire de la Région a pour vocation d’homogénéiser les équipements dans la classe, et ainsi faciliter et fluidifier la communication entre élèves et enseignants. La collectivité participe ainsi à la construction progressive d’une classe numérique, la « Numériklas ». Cette interconnexion entre élèves, enseignants et parents, le « Numérisak » a souhaité la renforcer en garantissant à chaque famille un accès internet par la mise en place d’une aide à la connexion à la maison pour les familles les plus modestes de 240 euros par an.
Avec ce plan numérique, ce « Numérisak », la Région Réunion souhaite améliorer les conditions d’apprentissage de nos élèves, moderniser nos lycées et les mettre à la hauteur des défis de demain auxquels se prépare, dès aujourd’hui, notre jeunesse réunionnaise. C’est elle qui représente notre avenir.
Gaëlle LHONNEUR