De nombreux Réunionnais ont rejoint la plus grande opération française extérieure, l’opération Barkhane, lancée le 1 août 2014.
Lancée à la suite de l’opération Serval, ce sont plus de 5100 militaires qui font partie de l’opération Barkhane aujourd’hui.
Ils ont deux missions majeurs : traquer les cellules djihadistes du Sahel en apportant un soutien aux populations et former et accompagner les armées locales. Il s’agit de la plus grande opération française extérieure.
Les 5 pays de la zone Sahel, l’ONU, l’Espagne, les Etats-Unis et ponctuellement l’Allemagne et le Canada assurent également un appui.
De la Mauritanie au Tchad, en passant par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la principale contrainte, c’est la superficie de leur zone d’évolution, soit 5 millions de km, soit l’équivalent de la moitié de l’Europe.
Les actions sont menées dans la zone des trois frontières, le plus souvent en plein désert. Les forces françaises disposent de sept chasseurs bombardiers, de drones, de 20 hélicoptères et d’avions de transports, et de 900 véhicules, pour agir sur ce terrain aride. Les militaires font face à des groupes terroristes de plus en plus mobiles.
Le brigadier chef Thomas Thomas est originaire de Saint-Louis, il a rejoint l’opération Barkhane :
" On est amené à faire du réapprovisionnement, on sécurise le convoi, on fait un peu de tout. Le métier en lui-même est risqué. Mais après, ce n’est pas plus risqué que ça, le risque, il est partout. Le premier mois, c’est difficile, après la routine se met en place, ils n’ont plus qu’à attendre le retour".
Quand il n’est pas sur le terrain, l’adjudant Mickaël, jeune papa originaire de la Ravine des Cabris, s’occupe de l’entretien des véhicules blindés. Il a rejoint l’opération il y a un mois et demi :
" L’acclimatation est compliquée ! Après, on s’adapte relativement bien. Au bout d’un mois, on commence à prendre le rythme".
Si les troupes françaises ont été accueillies avec fierté en 2014, aujourd’hui la population malienne critique la présence des forces armées. Emmanuel Macron a pourtant réaffirmé sa volonté de rester présent au Sahel pour endiguer la propagation du terrorisme en Afrique, une menace qui pourrait toucher l’Europe si elle venait à se concrétiser.
Depuis le début de l’opération il y a 7 ans, 41 militaires ont perdu la vie.
La ministre des Armées fait le point sur l’opération Barkhane