Durant cette période électorale, Raphaël a constaté qu’aucune mesure n’a été proposée pour pallier les problématiques auxquelles sont confrontées les personnes en situation de handicap. Logement, transport, sur l’île les infrastructures ne sont pas toutes adaptées aux fauteuils roulants.
"Il n’y avait rien dans les programmes en ce qui concerne les personnes en situation de handicap" commence Raphaël. En fauteuil roulant, il est le premier concerné par les défaillances des infrastructures de l’île. En cette période d’élections européennes et législatives, il a le regret de constater que les personnes handicapées sont les grands oubliés.
"Les politiques peuvent améliorer les choses, mais aujourd’hui on est obligé de mendier pour des droits qui existent, mais qui ne sont pas appliqués. On veut seulement être écoutés autour d’une table ronde pour que les personnalités politiques sachent qu’on existe et qu’ils remontent nos problèmes au niveau de l’État."
Très actif sur le terrain, il rencontre au quotidien des familles en difficulté. Par exemple, le nombre de logements adaptés est très faible. "Ce n’est pas normal de vivre au 4° étage sans ascenseur avec un enfant en fauteuil !".
Les transports présentent également des dysfonctionnements, limitant leur accessibilité. "Il m’est déjà arrivé de rester toute une journée sous un arrêt de bus sans que personne ne m’apporte son aide", confie Raphaël. "Les bus adaptés ne fonctionnent plus ou ne sont plus aux normes. Sur le papier les solutions existent, mais en réalité, il n’y a que des défaillances."
Malgré leur manque de visibilité, plusieurs aides de l’État sont mises en place pour aider le financement d’un fauteuil ou pour bénéficier d’un accompagnement dans un centre spécialisé même si la demande est très forte. "Ces établissements sont complets. Certains enfants de Saint-Benoît doivent aller dans le sud parce qu’il n’y a plus de places dans l’Est."
Dans le domaine de la publicité ou encore artistique, Raphaël a travaillé avec des entreprises locales pour mettre en avant les personnes en fauteuil. Une démarche qui s’inscrit dans sa volonté d’améliorer les choses.
Pour terminer, il souhaite remercier l’association Surya dance school of art qui mène de belles actions en faveur des enfants handicapés sur l’île.