Un projet de grande ampleur va débuter le 15 janvier 2019 afin d’étudier au mieux les cyclones de la zone océan Indien. C’est la première fois qu’un tel plan voit le jour à La Réunion.
Du 15 janvier au 15 avril 2019, une opération expérimentale sera conduite pour échantillonner les systèmes dépressionnaires tropicaux de la saison cyclonique 2018-2019.
Cette campagne est actuellement menée par le Laboratoire de l’Atmosphère et des Cyclones de La Réunion (LACy).
Plusieurs recherches sont pilotées par le LACy afin d’améliorer la connaissance et la prévision des cyclones tropicaux dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien. Un projet de 2 millions d’euros dont 500 000 sont dédiés à la partie expérimentale, financé par l’Europe, la Région Réunion et l’Etat.
"Le projet consister à développer un grand nombre d’instruments sur toute la zone sud-ouest de l’Océan Indien pour arriver à mieux caractériser les environnements dans lesquels vont se développer les cyclones tropicaux", explique Olivier Bousquet - responsable de la cellule recherche cyclone au Laboratoire de l’Atmosphère et des Cyclones de La Réunion (LACy).
"Toutes ces mesures vont nous permettre d’obtenir des informations pour comprendre comment un cyclone interagit avec son environnement". Cela dans le but d’améliorer la prévision des cyclones, leur trajectoire et leur intensité.
Les drones seront utilisés pour étudier les propriétés de l’océan Indien et l’atmosphère voisin des cyclones.
Un drone boréal aérien sera déployé afin de mesurer les flux turbulents à l’approche des cyclones. Ce drone appartient au centre de recherche de Météo France. C’est un drone longue portée, pouvant aller jusqu’à 1 000 km. Il permettra de mesurer les interactions entre un cyclone et l’océan.
Un deuxième drone, sous-marin, sera lui utilisé pour caractériser les propriétés de la couche océanique sous les cyclones. A savoir : la température, la salinité et les courants marins. Il est d’une portée de 750 km.
"L’originalité de ce projet c’est le recours à des animaux marins". Utiliser ces animaux pour exploiter des mesures est une grande première, mise en place avec Kélonia et le laboratoire de biologie marine de l’Université de La Réunion.
Des oiseaux marins seront équipés d’instruments permettant de mesurer la température en surface de l’océan.
Les tortues quant à elles seront munies de balises Argos et de capteurs de température et de pression. "Dès qu’elle remonte à la surface elle pourra envoyer via une connexion satellite les observations qu’elle aura collectée", explique Olivier Bousquet.