Dans un droit de réponse à un article et une vidéo sur La Nouvelle Route du Littoral ; La Région Réunion indique que, réalisée à 80 % à ce stade, bénéficiera d’une mise en service anticipée.
Le chantier de la Nouvelle Route du Littoral est un chantier réunionnais, français et européen qui permettra à la fois de résorber un risque naturel majeur auquel sont exposés les usagers de la RN1 entre Saint-Denis et La Possession, et de moderniser un axe essentiel de l’île de La Réunion : une route actuelle vieillissante qui subit régulièrement des chutes de blocs et éboulements ainsi que des effondrements en masse.
Depuis son ouverture en 1976, ces phénomènes ont entraîné 22 décès. L’éboulis du 27 janvier 2020 qui a causé un blessé souligne une fois de plus la dangerosité de cette route. Par ailleurs, l’impact économique des fermetures et des basculements de la route actuelle est extrêmement préjudiciable à l’activité sur le territoire.
En réponse, la Région Réunion a décidé de lancer en 2013 le chantier de la NRL qui permettra aux 80 000 usagers quotidiens de cet axe de relier en toute sécurité le Nord et l’Ouest de l’île. Le budget de l’opération, d’un montant de 1,66 milliard d’euros (valeur 2010), a été acté lors des Accords de Matignon, le 14 octobre 2010.
L’opération NRL, nécessaire pour sécuriser d’abord, fluidifier ensuite un axe vital pour le territoire, contribue également à donner de l’activité aux entreprises réunionnaises, élever le niveau de formation dans le BTP et créer de l’emploi local.
Aujourd’hui, 80 % du chantier est réalisé. L’objectif de la collectivité régionale est de terminer la construction de la NRL dans les délais les plus resserrés possible, et au coût le plus juste pour le maître d’ouvrage.
La réalisation de la digue de 2,7 km entre la Grande Chaloupe et La Possession, qui est la solution retenue pour la poursuite du chantier, privilégiera les approvisionnements en matériaux locaux, en particulier la récupération d’andains.
L’État a expertisé les différents sites où ont été récupérés des andains à ce stade. Il a constaté un gain de surfaces agricoles pour les exploitations ; un meilleur aménagement de l’espace ; une plus grande protection contre l’érosion. Si l’ouverture de carrières de roches sur l’île reste à ce stade en suspens, la raréfaction des matériaux à La Réunion, déjà génératrice de surcoûts importants dans le domaine de la construction, imposera que l’on apporte tôt ou tard des solutions autres que la collecte d’andains, qui présente nécessairement un caractère provisoire et limité.
Dès 2021, la NRL sera ouverte sur plus de la moitié de son tracé, soit 7km sur 12,7km au total, entre Saint-Denis et la sortie de la Grande Chaloupe, au moyen d’un raccordement provisoire à l’ancienne route. C’est une solution qui permettra aux usagers d’utiliser dès que possible les 9 km réalisés, jusqu’à la livraison totale du chantier prévue d’ici début 2024.
80 millions d’euros, soit 5 % du budget global, sont investis pour l’environnement, indique La Région.
La Région Réunion a choisi d’inscrire le projet NRL dans une démarche exemplaire de préservation d’un site considéré comme “hotspot” mondial de la biodiversité. 80 millions d’euros (valeur 2010), soit 5% du budget global est consacré au volet environnement, contre 1 à 3% en moyenne pour les chantiers d’envergure équivalente.
La Nouvelle Route du Littoral coûtera 1,66 milliard d’euros (valeur 2010) pour une 2x2 voies de 12,7 km, avec une emprise pour un futur transport collectif en site propre, un dimensionnement pouvant supporter un système ferré de type tramway. Ce coût est moins élevé que celui d’autres axes de circulations construits récemment en France, en Europe ou dans le monde, avec des fonctionnalités souvent moindres.