Après l’annulation du schéma départemental des carrières, la question du curage des rivières se pose afin d’obtenir les roches nécessaires au chantier de la Nouvelle Route Littoral.
Les lits des rivières du Département vont-elles permettre la reprise des chantiers des digues de la Nouvelle route du Littoral ? La question semble être posée. La rivière des Remparts est d’ores et déjà exploitée par le groupement NRL. Des études sont en cours pour effectuer des prélèvements dans le lit de la Rivière du Mât.
Daniel Gonthier, maire de Bras-Panon et président du Parc national y est favorable. "Il y a de la roche massive et il y a des blocs suffisamment importants même qui peuvent être brisés en deux pour être transportés. Parce que l’on ne peut pas les transporter d’un seul tenant. Mais il y a ces roches à l’intérieur des cours d’eau dans le cadre du reprofilage. On le fait avec qualité, avec un bureau d’études et avec le suivi de scientifiques et de techniciens, pour que nous puissions avoir à terme des rivières actives."
Pour lutter contre le prélèvement sauvage, l’extraction de matériaux alluvionnaires est réglementée.
"J’alerte l’opinion publique et les autorités sur le fait, et le BRGHM l’a dit, que la ressource alluvionnaire est en voie d’épuisement. On sait aussi qu’on a prélevé 3 millions de tonnes d’andains, et que cette ressource aussi est en voie d’épuisement. Il faut trouver une solution qui ne mette pas en péril la ressource alluvionnaire, car cela aurait des conséquences dramatiques en terme d’inondation, et en terme demain de surcoût pour les futurs matériaux. Il y a un certain nombre d’éléments à prendre en compte", tient à rappeler Jean-Pierre Marchau, secrétaire régional d’Europe Écologie Les Verts Réunion.
Pour la Pyramide inversée, l’annulation du schéma départemental des carrières par la cour d’appel de Bordeaux ne devrait pas avoir de répercussions sur l’approvisionnement de roches massives pour le chantier de la Nouvelle route du Littoral.
Toutefois, un flou juridique semble persister, et pourrait inciter les associations environnementales à continuer les poursuites.