Mardi prochain, les entreprises Vinci et Bouygues se retrouveront avec la Région Réunion devant le tribunal administratif. L’origine du conflit : les surcoûts de la construction de la Nouvelle Route du Littoral (NRL).
La Nouvelle Route du Littoral risque de coûter plus cher que prévu à la Région Réunion. Selon Le Quotidien, les société Vinci et Bouygues ont décidé de déposer une requête pour demander une rallonge de 29 millions d’euros.
Mardi prochain, le président de Région devra défendre ses intérêts devant le tribunal administratif. Une affaire qui s’annonce complexe.
La Région a été sollicitée sur ce point mais pour l’heure n’a pas répondue.
Le 30 juillet, les deux maîtres d’ouvrage ont déposé une requête devant le tribunal administratif de Saint-Denis. Une requête notifiée à la Région le 9 août.
Les deux entreprises chargées de construire la NRL demandent 29 millions d’euros en plus à la Région Réunion pour poursuivre le chantier. Elles réclament une quinzaine de demandes de rémunérations complémentaires (DRC). En plus de cela, les deux sociétés demandent également le versement d’intérêts moratoires à compter du 1er octobre 2014.
L’opposante régionale Karine Nabénésa évalue quant à elle les DRC à 160 millions d’euros.
"Je dénonçe le fait qu’une nouvelle fois, cela risque d’être aux contribuables Réunionnais de payer la facture de la signature hasardeuse de ce chantier", explique-t-elle.
Seule l’enquête le déterminera. Il est encore trop tôt pour évaluer la totalité des surcoûts et déterminer les responsabilités. Qui de la Région ou de l’attributaire du marché est responsable de l’indisponibilité des roches nécessaires à la construction de la digue entre La Possession et la Grande Chaloupe ?
Les magistrats s’interrogent sur l’attribution du marché des digues alors que l’absence de roches était déjà connue, que Vinci et Bouygues proposaient de s’approvisionner auprès de carrières locales toujours inexistantes alors qu’Eiffage proposait d’importer des roches des Emirats Arabes Unis.
En juillet dernier, une "médiation administrative" a eu lieu entre la Région et les constructeurs de la NRL afin d’évaluer les surcoûts et pour "régler de manière transparente et rapide le différend sur l’approvisionnement des matériaux".
Malheureusement cette dernière a échoué.