À La Réunion, ce sont près de 3 millions de poulets élevés à la réunion, 68 000 porcs, 31 000 boeufs 13 200 cabris, 2 700 moutons.
Annie Hoarau est éleveuse de bovins à la Plaine des Cafres. Un métier qui demande beaucoup de temps et d’énergie. Une passion qui se transmet de génération en génération.
Le cheptel d’Annie compte 73 vaches. Son exploitation est spécialisée dans le naissage, c’est-à-dire dans l’élevage de jeunes bovins. L’an dernier il y a eu 60 naissances.
Chaque naissance demande une attention toute particulière. "Vers 3-4 mois il boit du lait, mange de l’aliment et broute un peu d’herbe avec sa maman. À 4 mois on le sèvre et on le met à part pour mieux l’alimenter", explique Annie.
Quand le veau a atteint 250 kilos, il est revendu à la coopérative. C’est d’ailleurs à ce moment là que le revenu de l’éleveuse est assuré.
À raison de 4,67 euros le kilos, le bovin de 250 kilos rapporte 1 167,5 euros à Annie. Mais à cela il faut retirer les charges.
Vétérinaire, engrais, minéraux, entretien des veaux, des pâturages, l’électricité, l’eau... les charges s’accumulent pour les éleveurs. Des frais qui fragilisent encore plus le budget d’Annie et de sa famille, d’autant plus que les aides versées ne tombent pas toujours.
"On ne sait pas la quantité, ni quand se sera versé. Donc c’est impossible de faire un budget de trésorerie", explique-t-elle. Pour autant, Annie reste positive et poursuit son métier avec la même passion.