Entre Takamaka, Salazie, Cilaos, ou encore la Route du Littoral, l’île de La Réunion est confrontée à une série d’éboulements. Nos falaises sont-elles fragiles ? Comment appréhender la lente érosion de l’île ? Avec des éboulements 10 à 20 fois plus élevés que dans les montagnes de métropole, l’île perd peu à peu ses falaises.
D’un simple bloc de rocher tombé sur la route de Salazie à un éboulement fatal sur la route du Littoral, l’île subit en permanence des glissements de terrains.
Par prévention ou pour émettre un diagnostic après un éboulis, le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) de La Réunion est intervenu plus de 3 000 fois ses vingt dernières années.
4 zones sont particulièrement concernées par les éboulements à répétition sur ses vingt dernières années :
- La Route du Littoral, avec plus de 1000 événements
- La route de Salazie, avec 750 interventions
- La route de Cilaos, avec 270 interventions
- La route dans les hauts de Saint-Denis, avec 200 glissements de terrains
Cette année, pendant la période cyclonique, une cinquantaine d’interventions ont été menées sur l’ensemble de l’île. Une trentaine de ses interventions concernent les routes cités plus ci-dessus, considérées comme les routes les plus dangeureuses de l’île.
"Ses expertistes, au cours du mois d’avril notamment, ont été ponctuelles. C’était une expertise par jour. Le ressenti peut-être par la population c’était qu’il y a eu davanatage d’événements parce que les pertubations associées à ces événements se sont étalés dans le temps."
A l’origine de ses affaissements de terrains, il y a plusieurs facteurs. Notre île a été formée par différentes coulées de laves qui se sont fracturées et des couples massifs en bloc. Un relief très marqué qui favorise les éboulements.
A ses prédispositions s’ajoute des facteurs aggravants les glissements de terrains. Les fortes précipitations, par exemple, surchargent les sols et provoquent des affaissements. Un phénomène que les réunionnais ont subi durant ce mois d’avril.
Les autres facteurs déclencheurs comprennent les incendies, la densité de la végétation, ou encore les tremblements de terre.
Difficile pour l’heure d’établir un lien avec le réchauffement climatique. Cependant, les prévisions météorologiques des prochaines semaines pourraient déclencher de nouveaux glissements de terrains.