Depuis le 1er janvier, un couvre-feu a été mis en place sur l’île de 21h à 5h pour une durée de trois semaines afin de tenter de diminuer les cas de COVID-19 qui flambent à La Réunion. Selon les forces de l’ordre, ceux qui ne respectent pas le couvre-feu et qui sont verbalisés à plusieurs reprises risquent plusieurs sanctions pouvant aller jusqu’au retrait de permis et même la prison.
Le couvre-feu, annoncé par Jacques Billant, préfet de La Réunion, est entré en application le 1er janvier à partir de 21h. Désormais, pour circuler de 21h et 5h du matin, il faut obligatoirement un motif impérieux et être muni d’une attestation de déplacement. Le couvre-feu sera en vigueur jusqu’au 23 janvier inclus, le représentant de l’État a pris cette décision pour tenter de freiner la propagation du Covid à La Réunion.
Tel qu’annoncé par le préfet, les forces de l’ordre veillent au grain depuis la mise en place du couvre-feu. Comme il est indiqué dans un arrêté préfectoral datant du 30 décembre, tout comme sur le site du ministère de l’Intérieur, le non-respect de l’interdiction de déplacement "constitue une infraction".
Alors que la première infraction pour non-respect du couvre-feu est punie par une amende de 135 euros, à la 3e infraction en l’espace de 30 jours, les récidivistes risquent de plus lourdes sanctions pouvant aller jusqu’au retrait de permis "lorsque l’infraction est commise à l’aide d’un véhicule".
Détail des sanctions
- Ne pas respecter l’interdiction de déplacement constitue une contravention de 4ème classe punie par une amende de 135 €.
- Si vous ne payez pas ou ne contestez pas dans le délai indiqué sur l’avis de contravention, l’amende est majorée et son montant passe à 375 €.
- Un 2e déplacement interdit dans les 15 jours d’une première infraction constitue une contravention de 5ème classe punie par une amende de 200 €.
- Si vous ne payez pas ou ne contestez pas dans le délai indiqué sur l’avis de contravention, l’amende est majorée et le montant passe à 450 €.
- Le fait d’effectuer plus de 3 déplacements interdits sur une période d’un mois constitue un délit, punissable d’une peine de prison de 6 mois et d’une amende de 3 750 € . Deux peines complémentaires peuvent s’ajouter à ces condamnations : le travail d’intérêt général et la suspension du permis de conduire pour une durée de 3 ans maximum.
- Agents de la police nationale et de la police municipale
- Gendarmes
- Agents de la ville de Paris
- Gardes champêtres
Après 3 contraventions dans un délai de 1 mois, un nouveau déplacement interdit constitue un délit, qui sera jugé par le tribunal correctionnel.
Sébastien Naïs