Ce mercredi 12 mai a lieu la journée des infirmiers. Pour l’occasion, LINFO.re a décidé de mettre à l’honneur ces hommes et ces femmes qui sont en première ligne, notamment en cette période de crise sanitaire.
Nicolas Bocquelet est infirmier. Il est arrivé à La Réunion en 2010 et travaille comme libéral depuis 2012.
"Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours su que mon métier de prédilection s’orientait vers le médico-social et par la force des choses, j’ai passé le concours d’infirmier en 2006 et intégré une école et obtenu mon diplôme en 2009."
"Mon quotidien passe essentiellement par le suivi de patients atteints de maladies chroniques telles que le diabète, la maladie rénale... et cela me permet de pratiquer les actes prescrits par les médecins mais surtout d’agir en mon rôle propre d’infirmier dans l’accompagnement et l’éducation thérapeutique des patients : les rendre acteurs et autonomes dans leur parcours.
C’est un métier qui est en constante évolution très diversifié, pour ma part je me suis formé à être éducateur thérapeutique dans les maladies chroniques et travaille en collaboration avec des réseaux de santé. J’ai également obtenu une certification de formateur pour la formation professionnelle me permettant de diversifier mon activité, de rencontrer et d’échanger avec mes confrères."
"Comme je le disais c’est un métier en constante évolution. Ces dernières années, le gouvernement oriente ses directives vers le virage ambulatoire qui permet aux patients de sortir de l’hôpital plus rapidement mais avec un accompagnement personnalisé (programmé) par l’infirmier.
Autre évolution en cours de notre métier est le virage numérique avec la sécurisation des données du patient, qui a pris son tout son sens avec la crise de la Covid."
"Cette crise qui mobilise tous les acteurs de santé depuis bientôt depuis plus d’une année qui a, malgré tout, renforcée le travail en collaboration avec tous les acteurs de santé. Mais il y a encore un long parcours à faire. Je souligne qu’actuellement à la réunion des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sont en cours de construction afin d’améliorer le parcours du patient et de le sécuriser.
Ces dernières semaines sont assez éprouvantes pour nous, infirmiers libéraux, car nous devons faire face à la dengue et la Covid (dépistage, visite à domicile, vaccination). Nous essayons tant bien que mal de répondre à la demande de nos patients mais il est vrai que nous nous fatiguons de plus... mais restons sur le terrain.
Mais il y a moins d’infirmier remplaçant sur notre île car beaucoup d’entre eux ont rejoint leur famille en métropole et il y a peu d’arrivant voir pas du tout (avec les motifs impérieux)."
"Le métier d’infirmier a vraiment besoin de jeunes diplômés par le nouveau regard sur la profession et ses pratiques. C’est un métier dynamique, valorisant, gratifiant d’autant plus que nous avons une population réunionnaise qui nous le rend très bien.
Il est vrai que dans mon quotidien il m’arrive très souvent d’accompagner dans les moments les plus difficiles les patients et leurs entourages sans compter mes heures, à la différence du milieu hospitalier nous suivons les patients sur du long cours et avons une place importante à leur yeux : nous avons souvent des retours plus que gratifiants, des sourires, des mercis, des fruits, une barquette ou même des invitations à des réunions familiales, presque comme si nous faisions partie de la famille et cela est vraiment touchant et nous donne la force et l’envie de continuer."