Nicolas Curien, conseiller spécial du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), était sur le plateau d’Antenne Réunion pour parler des nouveaux usages de la technologie : internet, TV, radio...
Explosion d’internet, TNT, législatives... Nicolas Curien, membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) et président de deux groupes de travail : "la Diffusion et distribution des services audiovisuels" et "Radio" est à La Réunion pour rendre visiste aux comités territoriaux audiovisuels.
"On transfère des fréquences autrefois utilisées par la télévision numérique terrestre vers des services mobiles à haut débit", explique-t-il.
Il ajoute : "Le téléspectateur ne paiera rien puisqu’il garde l’ensemble de son offre audiovisuelle. Les gens devront seulement refaire une recherche de mémorisation de leurs chaînes à partir du mardi 25 septembre".
"L’ensemble du territoire national gagnera globalement dans cette opération où on peut reloger aussi bien l’audiovisuel déjà présent et accroître le débit disponible sur smartphones et tablettes", indique Nicolas Curien.
Piratage sur internet, plateformes de contenus des chaines vidéos... Internet fait évoluer les missions du CSA. "Les usages changent donc la régulation doit s’adapter aux usages. Le CSA a fait la semaine dernière une vingtaine de propositions de façon à moderniser la régulation audiovisuelle et y intégrer les nouveaux acteurs du numérique".
Après, le "CSA peut supra-réguler les grands acteurs d’internet en contrôlant la façon dont ces acteurs mettent en œuvre des outils qui permettent de parer les difficultés signalées : contenus illégaux, fake news..."
Le gouvernement envisage l’instauration d’une redevance pour tous, y compris pour les foyers qui ne sont pas équipés en 2020. "Ce qui anime le gouvernement, c’est de réaliser un bon arbitrage entre l’idée de prendre en compte ces nouveaux terminaux (smartphones, tablettes) et de ne pas pénaliser par des taxes trop lourdes des catégories de la population qui ne pourraient pas le supporter comme les jeunes et les étudiants".
"Je trouve que la diversité des médias à La Réunion est assez remarquable puisque d’un point de vue TNT il y a deux chaînes privées dont Antenne Réunion qui est la première audience et 8 chaînes publiques."
Il rajoute : "Il y a aussi la réception à travers le satellite et les fournisseurs d’accès internet qui donnent accès à un bouquet de chaînes, donc c’est satisfaisant d’un point de vue TV et radio car sur le territoire vous avez cinquante radios associatives et une trentaine de radios commerciales."
Dans les projets, la radio va passer au dab + c’est-à-dire un passage d’une borne analogique à une borne numérique. "En métropole le calendrier est fixé. Le but est en 3 ans de déployer le dab + le long des grands axes et dans les grandes agglomérations. Après 2020 on densifiera en métropole et on développera dans les territoires ultra-marins dont La Réunion".
"À La Réunion il est envisageable d’avoir une transition courte ou les radios qui passeraient en diffusion numérique pourraient quitter l’AFM. Le CSA encourage d’ailleurs toutes les initiatives que pourraient prendre les radios pour tester des expérimentations en terme de dab +."