Jacques Billant, préfet de la zone Sud-Océan Indien a décidé d’activer une cellule de crise.
Suite au naufrage du MV Wakashio à l’île Maurice le 25 juillet, les autorités mauriciennes confirment aujourd’hui qu’une fissure sur la coque du bateau laisse échapper du fuel. Jacques Billant, préfet de la zone Sud-océan Indien a décidé d’activer une cellule de crise réunissant le bureau de l’action de l’état en mer de la zone maritime sud de l’océan Indien, la direction de la mer de l’océan Indien, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, les forces armées de la zone sud de l’océan Indien, la cellule diplomatique et l’état-major de zone de défense.
Cette cellule de crise est en lien permanent avec les autorités mauriciennes, notamment via notre ambassade de France à Maurice, afin d’analyser le soutien qui pourrait être apporté par les autorités françaises à l’île sœur dans la lutte contre cette pollution. Ce soutien s’organise dans le cadre du plan de lutte sous-régional pour les pays de l’océan Indien occidental contre les pollutions du milieu marin par les hydrocarbures.
Les services de prévision marine de Météo France ont effectué à partir de MOTHY, logiciel dédié à la prévision de dérive d’hydrocarbure, une simulation de dérive de la nappe. Au regard des conditions météorologiques et de courant sur 3 jours, la pollution devrait rester localisée sur les côtes mauriciennes et ne toucherait pas la côte réunionnaise. Il n’y a donc pas de risque à ce stade pour La Réunion.
Un risque de marée noire à La Réunion ?
Le Cross Réunion (centre opérationnel de surveillance et de sauvetage) suit la situation de près. En cas de risque avéré de marée noire, ce sont eux qui déclencheront le plan POLMAR, un équivalent du plan ORSEC cyclone.
Il a pour objectif d’identifier la nature de la pollution, de définir l’étendue de l’impact et de l’environnement touché et de mettre en œuvre des chantiers de dépollution.
La Réunion possède des dispositifs de barrages pour bloquer les nappes d’hydrocarbure. Le plan POLMAR a déjà été déclenché une fois, en décembre 2010, lorsqu’un bateau avait pris feu dans le port de Saint-Gilles.