Alors qu’un navire de commerce a fait naufrage sur la barrière de corail à Maurice, la question du risque de marée noire se pose.
Ce qui inquiète et ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est le risque avoué que le navire se brise avec l’influence des marées.
Si cela devait arriver c’est 3 000 tonnes de pétrole brut qui se déverserait dans l’océan.
Cargo échoué à Maurice : Une catastrophe écologique à l’horizon
Le Cross Réunion (centre opérationnel de surveillance et de sauvetage) suit la situation de près. En cas de risque avéré ce sont eux qui déclencheront le plan POLMAR, un équivalent du plan ORSEC cyclone.
La Réunion possède des dispositifs de barrages pour bloquer les nappes d’hydrocarbure. Le plan POLMAR a déjà été déclenché une fois, en décembre 2010, lorsqu’un bateau avait pris feu dans le port de Saint-Gilles.
Ce qui est rassurant pour La Réunion ce sont les vents et les courants actuels qui vont dans un sens Sud / Est, selon Météo France.
En cas de marée noire, notre île serait donc pour l’instant épargnée. Il faut seulement espérer que les conditions météorologiques ne changent pas.
La Réunion n’a jamais été confrontée à un risque de marée noire. Plus de 10 000 pétroliers passent au large de nos côtes chaque année.
Il faut remonter à 2003 pour le dernier incident. Un groupe de plongeur de la marine nationale a du couler un navire sur ordre du préfet de l’époque pour éviter une catastrophe. Un cargo de 165 mètres menaçait d’exploser avec à son bort 21 000 tonnes de billes de fer et 400 tonnes de fioul.
En 1996, une large bande de fioul avait été observée au-dessus de l’épave du Sea Venture, un cargo panaméen qui avait lui aussi coulé. Il aura fallu attendre deux ans avant que les cuves ne soient complètement nettoyées.
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