Secrétaire général de la CGTR BTP, Jacky Balmine était l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion. Il fait le point sur les négociations annuelles obligatoires qui ont démarré pour les acteurs du bâtiment depuis la fin janvier.
Les discussions concernant les négociations annuelles obligatoires (NAO) pour les acteurs du BTP sont toujours en cours. Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR BTP est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Les NAO sont un moment toujours très particulier pour les 19 000 salariés du secteur. “Les négociations sont compliquées”, déclare-t-il.
"Au départ on nous a donné l’inflation qui était de 1,8 % alors que c’est 3,3 % mais je pense que c’est le jeu de la négociation. L’année dernière, la FRBTP n’a pas signé l’accord. On est plus dans une histoire de fierté plus qu’autre chose. On y croit, on est dedans et il faut qu’on avance."
"Il y a la FRBTP et la Capeb et nous sommes cinq de l’organisation salariale. L’année dernière nous avons signé avec la Capeb mais sans la FRBTP qui a contesté, mais même la Dieccte leur a expliqué, un accord qui n’a pas été étendu ne signifie pas qu’il n’existe pas", rappelle le secrétaire général.
En 2020, un accord avait été trouvé autour d’une augmentation des salaires de 0,974 %. Jacky Balmine indique quelles sont leurs revendications pour cette année. "L’année dernière nous avons signé un accord de 1,5 % avec la Capeb, qui représente environ 0,8 % sur l’année. La FRBPT a fait une recommandation pour ses entreprises de 0,8 %. On ne va pas recommencer une négociation à partir de 2020, on partira à partir de 0,8 %. J’espère sincèrement qu’on arrivera à une négociation."
Une réunion décisive aura lieu jeudi. En cas de désaccord, le syndicaliste évite pour l’instant la perspective de hausser le ton, même si une grève n’est pas à exclure. "Quand on part dans un mouvement social, c’est un échec, ça veut dire qu’on n’a pas pu négocier. On ne va pas faire pitié au moment où même nos politiques ou l’État parle de hausse de salaire ou du Smic. Ils ont du mal à recruter dans la branche alors que soi-disant on serait des rois, mais c’est un métier pénible. Si on ne nous entend pas, les salariés décideront, chacun prendra ses responsabilités. Une grève n’est pas à exclure, mais j’espère qu’on n’en arrivera pas à là."
La Région a annoncé la semaine dernière préconiser la solution du tout viaduc pour achever le chantier. Jacky Balmine explique comment il se positionne par rapport à cette annonce. "J’ai entendu le ministre dire que l’État allait aider, c’est très bien, mais ça c’est dans cinq ans. Qu’est-ce qu’on va faire en attendant ?"